Selon un porte-parole du département d’État US, les rebelles ont assuré à Washington que ce « genre d’agissements n’était pas représentatif de la grande majorité de l’opposition armée ». Il a également dit que le rebelle incriminé avait été « exclu » de son unité pour cet acte et pour d’autres exactions perpétrées dans le passé. Selon Human Rights Watch (HRW), le rebelle, identifié comme Khalid al-Hamad, est un des commandants de la brigade Omar al-Farouq qui, poursuit l’ONG, est responsable des tirs de mortiers ayant touché les villages chiites libanais d’al-Qasr et de Hawch al-Sayyed en avril dernier. L’ONG indique qu’il est difficile de dire si la Brigade opère sous le commandement de l’ASL. Le site de Foreign Policy indique toutefois que Hamad aurait quitté la brigade al-Farouq en octobre dernier, pour former son propre groupe. L’homme a également été authentifié par plusieurs journalistes ayant travaillé en Syrie, dont Sofia Amara, auteur d’un documentaire pour Arte intitulé « Syrie : Au cœur de l’armée libre ». La journaliste franco-libanaise affirme l’avoir rencontré lors d’un tournage dans le quartier de Baba Amr, à Homs, en décembre 2011.
Interrogé via Skype par le magazine américain Time, Khalid al-Hamad assure avoir agi de la sorte après avoir découvert dans le téléphone portable du soldat tué des vidéos montrant ce dernier « humiliant » une femme nue et ses deux filles. L’insurgé se vante ensuite d’avoir en sa possession une autre vidéo le montrant en train de commettre d’autres atrocités. « J’y découpe un chabbih (milicien prorégime) avec une scie. La scie qu’on utilise pour couper des arbres. Je l’ai découpé en petits et grands morceaux », dit-il dans cet entretien mis en ligne par Time. Sur les images, il découpe le cœur et le foie du soldat en uniforme avant de lancer : « Nous jurons devant Dieu que nous mangerons vos cœurs et vos foies, soldats de Bachar le chien. » « Ô héros de Baba Amr, massacrez les alaouites et découpez leur cœur pour le manger », ajoute-t-il dans la vidéo. Des propos qu’il réitère dans l’entretien au Time, affirmant : « Nous les égorgerons tous ». « Ce sont eux qui ont tué nos enfants à Baba Amr et violé nos femmes », accuse-t-il encore en référence à un quartier symbole de la ville de Homs. « Ce n’est pas nous qui avons commencé, ce sont eux qui ont commencé », ajoute-t-il. « Notre devise, c’est œil pour œil, dent pour dent », lance enfin celui qui a pris pour nom de guerre Abou Sakkar.
(Sources : agences et rédaction)
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