« Ce qui se passe en Europe en ce moment rappelle ce qu’a traversé notre région dans les années 1990 : tous les indicateurs sociaux reculaient et cela a amené à des explosions politiques, des révolutions », déclare Nicolas Maduro, citant le Brésil, l’Argentine et l’Équateur. « L’Europe devrait prendre garde », ajoute-t-il. Interrogé sur les tensions après son élection à la présidence vénézuélienne contestée par l’opposition, le successeur de Hugo Chavez accuse « un groupe de droite extrémiste » d’avoir « un projet d’assaut sur le pouvoir » en évoquant le précédent du Chili avec le coup d’État d’Augusto Pinochet en 1973. « Nous empêcherons qu’au Venezuela surgisse un nouveau Pinochet. Nous le ferons par la voie de la démocratie », assure-t-il.
Le président vénézuélien se dit par ailleurs disposé « à avancer vers une relation qui puisse être positive » avec les États-Unis, tout en manifestant sa méfiance envers Barack Obama. « Obama sourit, mais il bombarde quand même, dit-il. Il offre juste une image différente de celle de (George W. Bush). En ce sens, il sert davantage les intérêts de domination mondiale des États-Unis. »
Défenseur d’un monde multipolaire, il appelle l’Europe à rejoindre les Brics (groupe composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud) pour contrebalancer la puissance des États-Unis. Ce nouveau bloc « est un grand espoir pour le monde comme l’Europe a pu l’être. Le problème c’est que l’Europe s’est laissé dominer par les politiques des États-Unis. Il faudrait que l’Europe rejoigne les Brics pour favoriser une grande alliance mondiale en faveur d’une nouvelle forme de coexistence et pour que cessent l’interventionnisme et la guerre », estime-t-il.
(Source : AFP)
commentaires (0)
Commenter