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À La Une - Crise

Le 14 Mars accuse le Hezbollah de mettre le Liban en danger

Nasrallah reconnaît l'engagement de ses troupes en Syrie; l'opposition syrienne dénonce les menaces du Hezbollah.

Des Libanais regardent le discours télévisé du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le 30 avril 2013 dans un café  Beyrouth. AFP / ANWAR AMRO

Au lendemain du discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a mis en garde contre une possible intervention directe de l'Iran et du Hezbollah dans le conflit en Syrie aux côtés du régime, plusieurs personnalités du 14 Mars ont mis en garde contre les dangers qui guettent le Liban.

 

"Nasrallah a annoncé qu’il restera aux côtés du régime de Bachar el-Assad jusqu’à la mort, a dit l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri dans un communiqué. Il veut continuer à exécuter les ordres des Iraniens qui refusent la chute de ce régime".

 

Le chef du courant du Futur, qui a qualifié le discours de Nasrallah d’"illogique", a par ailleurs estimé que le régime Assad est "déjà tombé". "Le sort de la Syrie ne dépend ni de Hassan Nasrallah, ni de Ali Khamenei (Guide suprême iranien), ni d’aucune puissance régionale ou internationale, a-t-il affirmé. Le sort de la Syrie dépend de la volonté du peuple syrien qui a décidé de mettre fin à la tyrannie".


(Reportage : Ces Libanais prêts à mourir pour le Hezbollah en Syrie...)

 

M. Hariri a enfin accusé le Hezbollah de lier le sort de la Syrie à celui du Liban. "Nasrallah veut effacer le Liban de la carte politique, il est en train de conduire le pays vers la destruction et la discorde", a-t-il averti.

 


Le Liban est en danger, selon Geagea

De son côté, le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea a affirmé mercredi que le Liban est en "danger" et que l’autorité de l’État est "affaiblie".

 

Réagissant au discours du secrétaire général du Hezbollah, M. Geagea a affirmé que le parti chiite n’est pas en devoir de protéger les lieux saints en Syrie parce que c’est la responsabilité du régime de Bachar el-Assad. Il a enfin déclaré que ce régime "est sur le point de tomber".

 

Hassan Nasrallah, allié indéfectible du pouvoir syrien, a reconnu mardi pour la première fois l'engagement de ses troupes dans la région de Qoussair au centre de la Syrie, où il affirme défendre des villages habités par des Libanais, et dans le haut lieu chiite religieux de Sayeda Zeinab, à l'est de Damas.

 

Le chef du Hezbollah a mis en garde les opposants, plus précisément les groupes salafistes, contre toute tentative de détruire, à Damas, le mausolée de Sayeda Zeinab, fille du premier imam chiite, Ali ben Abi Taleb, et petite-fille du prophète Mohammed. " Il y a actuellement des combattants qui se trouvent à quelques centaines de mètres du mausolée à Damas, a précisé Nasrallah. C’est un lieu de culte extrêmement important dans son symbolisme, d’autant que les groupuscules armés ont menacé de le détruire une fois qu’ils auront mis la main sur cette localité", a affirmé Nasrallah qui a prévenu des "répercussions extrêmement dangereuses" si l’édifice était détruit. "Afin d’éviter la discorde, les États qui financent les groupuscules salafistes sont invités à les dissuader de s’en prendre à ce haut lieu symbolique", a-t-il lancé.

 

(Pour mémoire : Le Liban dans le piège syrien, l'éclairage de Scarlett Haddad)

 

Il a également prévenu que les "amis de la Syrie", en référence à son parti et à son parrain iranien, ne permettront pas la chute du régime et qu'en cas de nécessité ils pourraient se retrouver "dans l'obligation d'intervenir" sur le terrain.

 

Le chef du Hezbollah s'est adressé dans son discours à la rébellion syrienne, affirmant : "Vous n'allez pas pouvoir faire tomber le régime militairement, la bataille est encore longue".

 

Selon lui, l’objectif derrière ce qui se passe en Syrie "ne consiste pas seulement à extirper ce pays de l’axe de la résistance". "Le but est de détruire la Syrie et de l’épuiser pour la rendre totalement impuissante", a-t-il affirmé.

"Ce qui est actuellement demandé, c’est d’empêcher que ce pays continue d’avoir une influence régionale", a-t-il insisté, rappelant que les effets de ce conflit se feront ressentir "au Liban, en Palestine, en Jordanie, en Irak et en Turquie".

 

 

"Nous n'avons entendu que des menaces..."

Mercredi, l'opposition syrienne a, elle aussi, dénoncé les "menaces" de Hassan Nasrallah.  "Les Syriens et les Libanais espéraient (...) que le commandement du Hezbollah cesserait ses attaques à Homs et Damas et qu'il se rendrait compte de la gravité de la situation dans la région", indique un communiqué de la Coalition de l'opposition. "Mais (ils) n'ont entendu que des menaces (...) et des mises en garde contre l'embrasement de la région et un aveu d'ingérence dans les affaires syriennes", poursuit le texte diffusé dans la nuit.

 

L'opposition a appelé le gouvernement libanais "à mettre fin immédiatement aux opérations militaires menées par le Hezbollah dans des régions proches de la frontière syrienne", selon le communiqué, accusant le parti chiite de "se tenir aux côtés du régime Assad dans sa guerre contre le peuple syrien".

 

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"Nasrallah a annoncé qu’il restera aux côtés du régime de Bachar el-Assad...

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