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Moyen Orient et Monde - Élections

Premier scrutin crucial en Irak depuis le retrait américain

Les Irakiens ont voté samedi pour renouveler leurs assemblées provinciales, le premier scrutin depuis le départ des troupes américaines fin 2011. La commission électorale irakienne a entamé hier le dépouillement des bulletins de vote ; les résultats ne sont pas attendus avant le début du mois de mai, a annoncé un responsable. En dépit de violences qui ont fait trois morts, ces élections n’ont pas souffert de dysfonctionnements notables. Dans un village au nord de Bagdad, des inconnus habillés en policiers ont mis le feu à des urnes avant de prendre la fuite. Quelque 13,8 millions d’électeurs étaient appelés à voter dans 12 des 18 provinces irakiennes. Selon la commission électorale, le taux de participation a atteint 51 %.
Dans un communiqué, l’ambassade américaine à Bagdad a « félicité le peuple irakien pour avoir réaffirmé son attachement à la démocratie et à un avenir où la peur et les menaces n’ont pas leur place ». La campagne électorale a néanmoins été marquée par une nette recrudescence des violences. Quatorze candidats ont été tués depuis le début de l’année et plus de 100 personnes ont péri dans des attentats en une semaine. De plus, diplomates et observateurs ont émis des doutes sur la crédibilité du scrutin, compte tenu du fait qu’un tiers des provinces n’ont pas voté. Les trois provinces du Kurdistan irakien ont leur propre calendrier et à Kirkouk (Nord) un contentieux entre les différentes communautés a empêché la tenue du scrutin. En outre, le gouvernement a repoussé le vote à Ninive (Nord) et al-Anbar (Ouest), deux provinces majoritairement sunnites, en raison de l’instabilité.
Tentant de rassurer les Irakiens, le Premier ministre Nouri al-Maliki a expliqué à « ceux qui tremblent pour l’avenir de l’Irak et qui craignent le retour de la violence et de la dictature que le bulletin de vote est l’arme qui nous permettra de lutter ». « Il n’y aura pas de retour en arrière », a-t-il promis sur la chaîne publique Iraqiya après avoir voté. « Les élections ne peuvent pas résoudre tous les problèmes de l’Irak, mais les problèmes ne pourront pas être résolus sans élections », a de son côté assuré Martin Kobler, le chef de la mission de l’ONU en Irak (Unami), lors d’une visite dans un bureau de vote à Bagdad.
Ces élections sont prépondérantes dans le système fédéral irakien. Les assemblées provinciales sont chargées de désigner le gouverneur qui a la haute main sur l’administration provinciale, les finances et chapeaute les efforts de reconstruction. Pourtant, durant la campagne, les candidats ne se sont pas saisis des thèmes chers aux électeurs que sont la lutte contre la corruption et les déficiences des services publics. Et, comme c’est la règle en Irak, les liens religieux, communautaires ou tribaux devaient plus peser dans le choix des électeurs que le programme mis en avant par les candidats.
(Source : AFP)
Les Irakiens ont voté samedi pour renouveler leurs assemblées provinciales, le premier scrutin depuis le départ des troupes américaines fin 2011. La commission électorale irakienne a entamé hier le dépouillement des bulletins de vote ; les résultats ne sont pas attendus avant le début du mois de mai, a annoncé un responsable. En dépit de violences qui ont fait trois morts, ces...

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