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Le message de démission

Le Premier ministre, Nagib Mikati, apparaît vers 20h30 sur les écrans de télévision pour annoncer le départ de son gouvernement.
La gorge nouée, M. Mikati donne au message qu’il lit dans la salle de presse du Grand Sérail une tonalité solennelle, l’adressant aux « Libanaises et aux Libanais », et y faisant acte de foi dans le Liban.
En voici les principaux passages :
« Je m’adresse à vous tous à présent que nous avons fini de déférer l’échelle des salaires, fruit d’une revendication légitime, devant le Parlement, et que cela a été fait sans que notre économie ait à en souffrir.
« Je m’adresse à vous alors que ma ville (Tripoli), pour laquelle je sacrifierais mon âme, saigne et enterre ses morts.
« Depuis mon entrée en politique, j’ai pris la décision d’affronter les horizons bouchés. Je me suis efforcé de creuser des brèches dans toutes les impasses, quelles que soient les difficultés que je devais endurer. J’ai toujours voulu ne pas me laisser prendre au jeu des campagnes de calomnies à mon égard et j’ai déployé tous les efforts possibles pour sauvegarder ma patrie libre et son peuple courageux.
« Aujourd’hui, à l’occasion des discussions sur les élections législatives, j’ai pris conscience du fait que le renouvellement des élites au Parlement est un devoir national. Stopper ce processus mènerait à paralyser le pays et son institution mère. Mais j’étais et je reste opposé à une loi électorale qui abolirait le message du Liban et le concept de vie commune entre tous ses fils.
« À présent, il semble qu’une nouvelle loi ne pourra pas être adoptée dans les délais nécessaires pour un déroulement des élections à la date prévue et il a été fait échec aujourd’hui même à la mise en place en Conseil des ministres du comité de supervision des élections. D’autre part, une grande institution de sécurité va entrer dans quelques jours dans le vide du fait de la mise à la retraite de son directeur général. J’avais estimé nécessaire qu’en cette phase délicate, ce directeur général puisse continuer à exercer ses fonctions. Or, j’ai eu aujourd’hui le sentiment que l’orientation en Conseil des ministres était opposée à cette approche.
« En conséquence de tout cela, je me trouve contraint de prendre la décision qui s’impose, ouvrant ainsi la voie au dialogue national parrainé par le président de la République. Il n’y a pas de salut pour le Liban sans ce dialogue.
« J’ai essayé autant que possible de garder le Liban à distance des tempêtes et des volcans, et d’y préserver l’équilibre entre l’opposition et la majorité. J’ai appliqué cela dans les faits, ce qui a permis au Liban de conserver le respect international. J’ai maintenu des canaux de contact avec toutes les parties.
« Deux fois j’ai pensé à la démission. La première à l’occasion du financement du Tribunal spécial pour le Liban et la seconde après l’assassinat de Wissam el-Hassan. Dans les deux cas, l’intérêt national a commandé que je continue à assumer mes responsabilités.
« Mais aujourd’hui, j’annonce la démission du gouvernement, en espérant que cela amènerait les principaux blocs politiques à assumer leurs responsabilités et trouver une issue de la crise.
« Je remercie le président de la République, le président de la Chambre, le député Walid Joumblatt, toutes les forces politiques qui se sont alliées à moi et les députés qui m’ont accordé leur confiance.
« Je resterai ici à vos côtés. »
Le Premier ministre, Nagib Mikati, apparaît vers 20h30 sur les écrans de télévision pour annoncer le départ de son gouvernement.La gorge nouée, M. Mikati donne au message qu’il lit dans la salle de presse du Grand Sérail une tonalité solennelle, l’adressant aux « Libanaises et aux Libanais », et y faisant acte de foi dans le Liban.En voici les principaux passages :« Je...

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