Des responsables français qui suivent de près les développements de la situation en Syrie estiment par ailleurs que les réserves européennes sur la destination réelle d’armes moyennes sophistiquées s’atténueront progressivement ; ils reconnaissent cependant que l’opposition armée syrienne est encore loin d’être structurée, mais que les choses à cet égard évoluent dans le bon sens.
Le pire, ajoutent ces sources, serait de laisser les choses telles qu’elles se présentent aujourd’hui et que les affrontements sur le terrain continuent à prendre l’aspect d’un combat sans merci entre une dictature et des mouvements jihadistes. Elles ajoutent qu’une fourniture d’armes à l’opposition serait de nature à rehausser le moral de l’opposition et que de ce fait un plus grand nombre d’officiers de l’armée régulière se joindront aux insurgés, ne serait-ce que du fait d’un effet psychologique encourageant.
Établissant une distinction entre ce qui s’est passé en Libye et les événements actuels en Syrie, un diplomate à la retraite a relevé, par ailleurs, qu’en Libye, Paris avait demandé au Qatar de convoyer le matériel français jusqu’au champ de bataille, alors que dans le cas syrien, le commandement militaire français estime qu’il est capable de traiter directement avec l’Armée syrienne libre précisant qu’il s’agirait d’un matériel « non létal » conformément à la résolution européenne adoptée à ce sujet fin février. Ce diplomate a ajouté que dans le cas de la Syrie, l’expression « aide technique » serait comprise en France dans son sens le plus large...
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