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Moyen Orient et Monde - Turquie

Ankara fait état de progrès avec les rebelles du PKK

Deux députés kurdes ont pu rendre une rare visite à Abdullah Öcalan sur l’île d’Imrali.

Ces dernières années, des dizaines de Kurdes ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour appartenance à une « organisation terroriste », provoquant la colère de la minorité. Photo archives/AFP

Des progrès importants ont été accomplis dans les négociations avec Abdullah Öcalan, chef de file emprisonné des rebelles kurdes, en vue d’un règlement du conflit séparatiste en Turquie, a dit hier le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir à Ankara, reprenant des propos du vice-président du groupe parlementaire de l’AKP, Nurettin Calikli. « Le but est de mettre fin au terrorisme, tous les efforts en ce sens sont entrepris », a-t-il ajouté. Le principal conseiller du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait déjà annoncé lundi que des discussions avaient été engagées au sujet d’un désarmement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a pris les armes contre le pouvoir turc en 1984 pour la sécession du sud-est de la Turquie. Ce conflit a fait plus de 40 000 morts.
Et jeudi, deux députés kurdes ont pu rendre une rare visite à Abdullah Öcalan sur l’île d’Imrali, en mer de Marmara, où il est détenu depuis 1999. À l’appel de ce dernier, environ 1 700 détenus kurdes ont mis fin en novembre à 68 jours de grève de la faim pour dénoncer le maintien à l’isolement du fondateur et chef du PKK. D’après la presse turque, Abdullah Öcalan a lancé cet appel à la suite d’une série de discussions avec des responsables des services de renseignements (MIT) dans sa prison alors que des enregistrements ayant fuité en 2011 ont montré l’existence de contacts secrets à Oslo à cette époque entre le MIT et le PKK.
Malgré l’hostilité d’une grande partie des Turcs à l’égard du PKK, qualifié d’organisation terroriste par Ankara, l’Union européenne et les États-Unis, Recep Tayyip Erdogan est soucieux de mettre fin aux violences liées à la rébellion kurde, notamment en vue de sa possible candidature à l’élection présidentielle en 2014. En dix années au pouvoir, le chef du gouvernement islamo-conservateur a déjà renforcé les droits de la minorité kurde, qui représente environ 20 % des 75 millions d’habitants de la Turquie, notamment dans les domaines culturel et de la langue. Les représentants kurdes jugent toutefois ces développements insuffisants et réclament des pas supplémentaires vers une autonomie de leur région.
(Sources : agences)
Des progrès importants ont été accomplis dans les négociations avec Abdullah Öcalan, chef de file emprisonné des rebelles kurdes, en vue d’un règlement du conflit séparatiste en Turquie, a dit hier le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir à Ankara, reprenant des propos du vice-président du groupe parlementaire de l’AKP, Nurettin Calikli. « Le but est de mettre...

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