Rechercher
Rechercher

À La Une - Sécurité

Syrie : Un journaliste US dit avoir été détenu par des miliciens pro-Assad liés au Hezbollah

Richard Engel et son équipe ont été libérés lundi, après cinq jours de détention.

Capture d'écran d'une vidéo postée sur le site de la chaîne américaine NBC News montrant le journaliste Richard Engel (centre) et deux membres de son équipe.

Un journaliste américain de télévision Richard Engel et son équipe, enlevés en Syrie il y a cinq jours ont été libérés, a annoncé mardi leur employeur, la chaîne américaine NBC News.

 

"Après avoir été enlevés et détenus pendant cinq jours en Syrie par un groupe inconnu, Richard Engel, grand reporter, et son équipe ont été libérés sains et saufs", a annoncé mardi NBC News dans un communiqué. "Nous sommes heureux de dire qu'il a pu quitter le pays".

 

Richard Engel, 39 ans, avait, avec son équipe, passé la frontière avec la Turquie pour entrer en Syrie jeudi dernier, avant d'être enlevés, ligotés. Les yeux bandés, ils avaient été transportés par leurs ravisseurs vers un endroit probablement proche de la ville de Ma'arrat Misrin, a précisé NBC.

 

Le journaliste américain Richard Engel, enlevé avec son équipe pendant cinq jours en Syrie, a affirmé mardi que ses ex-ravisseurs étaient des miliciens pro-Assad.

"C'était un groupe connu comme étant des shabiha. C'est une milice du gouvernement. Ils sont fidèles au président Bachar el-Assad", a indiqué M. Engel à la chaîne américaine NBC News, dans sa première interview depuis sa libération, lundi. Il a précisé que ses ravisseurs ont menacé de l'exécuter ainsi que les autres membres de son équipe.

 

Les shabiha sont une force paramilitaire pro-gouvernementale accusée d'avoir perpétré des massacres de civils depuis le début de la guerre il y a 21 mois, qui a fait plus de 43.000 personnes selon l'OSDH.

 

Richard Engel, ancien journaliste de l'AFP, a précisé qu'il n'avait pas subi de mauvais traitements mais "beaucoup de torture psychologique". "Ils nous ont demandé de choisir qui serait le premier à être exécuté. Lorsque nous avons refusé de répondre, ils ont tiré en l'air. C'était une expérience traumatisante", a-t-il ajouté. 

 

Richard Engel a, par ailleurs, indiqué que ses ex-ravisseurs étaient entraînés en Iran et alliés au Hezbollah libanais. Selon le journaliste de la NBC, les miliciens voulaient l'échanger ainsi que son équipe, contre quatre agents iraniens, deux Libanais membres du mouvement Amal et d'autres individus enlevés par les rebelles syriens.

 

"Ils allaient nous emmener dans un bastion du Hezbollah en territoire syrien. Nous étions en route, quand nous sommes tombés sur un barrage tenu par les rebelles. Il y a eu des échanges de tirs et deux des miliciens pro-Assad ont été tués", a-t-il poursuivi.

Les autres ravisseurs ont réussi à s'enfuir, et les otages se sont retrouvés libres, sains et saufs. Ils sont repassés en Turquie mardi matin.

 

 

 

Les rebelles syriens des Brigades Ahrar al-Sham ont indiqué de leur côté mardi dans un communiqué avoir "libéré hier soir cinq journalistes étrangers qui étaient détenus par un gang armé en lien avec le régime", citant les noms de M. Engel et de quatre autres : un Turc, un Jordanien/Britannique, un autre Américain, et un Allemand/Syrien.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a précisé pour sa part dans un communiqué qu'il y avait eu un "échange de tirs" entre des combattants des Brigades Ahrar al-Sham qui tenaient un point de contrôle à l'ouest de Ma'arrat Misrin et un groupe d'hommes armés circulant en voiture. "Les hommes armés se sont enfuis et ont abandonné le véhicule, dans lequel les journalistes ont été découverts", a ajouté l'OSDH, qui affirme que "des hommes armés pro-régime sont responsables de l'enlèvement".

 

Ahrar al-Sham est un groupe salafiste, note Reuters, qui se bat pour l'instauration d'un califat islamiste en Syrie et s'oppose à la démocratie pluraliste. Il n'a pas fait preuve d'hostilité à l'égard des journalistes occidentaux jusqu'ici.

 

Des informations contradictoires avaient circulé, ces dernières 24 heures, quant au sort du journaliste américain, avant que la NBC n'annonce sa libération.
Les médias occidentaux et turcs avaient annoncé qu'il était porté disparu alors que la chaîne américaine refusait de commenter sur cette histoire.

 

Richard Engel est un correspondant de guerre qui a reçu plusieurs prix pour son travail au Moyen-Orient, surtout pour sa couverture de la révolution égyptienne en 2011, de la guerre en Irak et du conflit israélo-palestinien.

Deux journalistes étrangers sont portés disparus en Syrie. Le Palestino-Jordanien Bachar Fahmi al-Kadumi, de la télévision en arabe à capitaux américains Al-Hurra, a disparu à Alep (nord) le 20 août. Le journaliste américain pigiste Austin Tice a disparu le 13 août dans la banlieue de Damas. En novembre dernier, Mark et Debra, parents d'Austin Tice, ont tenu une conférence de presse au Club de la presse à Beyrouth, pour demander aux parties influentes d’œuvrer pour obtenir sa libération.



Un journaliste américain de télévision Richard Engel et son équipe, enlevés en Syrie il y a cinq jours ont été libérés, a annoncé mardi leur employeur, la chaîne américaine NBC News.
 
"Après avoir été enlevés et détenus pendant cinq jours en Syrie par un groupe inconnu, Richard Engel, grand reporter, et son équipe ont été libérés sains et saufs", a annoncé mardi NBC News...

commentaires (1)

Richard Engel recevra aussi un prix cash payé en usd pour sa pièce de thêatre jouée en Syrie, les payeurs seront les bensaouds qui savent rémunérer ce genre de mercenariat.

Jaber Kamel

10 h 41, le 18 décembre 2012

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Richard Engel recevra aussi un prix cash payé en usd pour sa pièce de thêatre jouée en Syrie, les payeurs seront les bensaouds qui savent rémunérer ce genre de mercenariat.

    Jaber Kamel

    10 h 41, le 18 décembre 2012

Retour en haut