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Juppé, Casque bleu de l'UMP...

L'ancien ministre français Alain Juppé a été chargé de mener une médiation entre les deux prétendants à la tête de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé. Pierre Andrieu/AFP

L’ex-ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a tapé hier du poing sur la table pour mettre fin à l’escalade verbale entre les deux prétendants à la direction du principal parti d’opposition, l’ex-Premier ministre François Fillon et Jean-François Copé.


Dans un langage fort peu diplomatique, M. Juppé a ainsi demandé à François Fillon, son ancien chef de gouvernement, et M. Copé d’arrêter « les noms d’oiseaux », une périphrase populaire pour désigner les insultes. M. Juppé, 67 ans, a été appelé en catastrophe pour mettre fin au psychodrame sans précédent qui déchire depuis dimanche soir la droite française pour la présidence de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) que se disputent MM. Fillon, 58 ans, et Copé, 48 ans, tous deux prétendants à l’héritage politique de l’ex-chef de l’État Nicolas Sarkozy. Alain Juppé a également demandé aux deux rivaux de se rencontrer en sa présence « avant dimanche soir » à Paris, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Bordeaux, ville dont il est le maire.
Il s’agit de mettre au point les modalités de sa médiation entre les deux rivaux. M. Copé a été proclamé lundi soir officiellement vainqueur par 98 voix d’avance face à M. Fillon, au terme du scrutin militant de dimanche (87 388 contre 87 290 voix). Des proches de M. Fillon ont cependant découvert que le résultat de trois fédérations n’avait pas été pris en compte. M. Juppé a aussi demandé le retrait des pro-Copé et pro-Fillon de la commission des recours de l’UMP chargée d’examiner les contestations.


François Fillon a accepté « toutes les conditions fixées par Alain Juppé ». De son côté, M. Copé a accepté cette rencontre à trois dimanche soir. En revanche, il a refusé le retrait des pro-Copé et des pro-Fillon de la commission des recours. « Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour faire fonctionner cette médiation », a donc reconnu M. Juppé, premier président de l’UMP en 2002. Si les deux rivaux acceptent sa médiation et ses conditions, il se donne quinze jours pour aboutir, « pas plus ».


Pendant ce temps, la guerre des mots se poursuit. « Un parti politique, ce n’est pas une mafia. (...) Ce n’est pas un endroit où on peut étouffer les affaires, refuser de dire la vérité », a ainsi lancé François Fillon sur RTL. « Ce terme » de mafia « est profondément choquant, c’est totalement indigne et inacceptable », a réagi M. Copé au siège de l’UMP. Visiblement très déterminé, M. Copé a affirmé devant des journalistes qu’il n’accepterait jamais de se « faire voler la victoire ». « La vérité », c’est que « François Fillon est profondément mauvais perdant », a-t-il jugé. « Il pensait être élu à 80 % » car « c’était un “homme d’État”, alors que moi, j’étais un nul, mes idées étaient droitières », a-t-il ajouté. Quant à M. Juppé, il « pose son ultimatum tous les jours quand même ». « Il n’a rien reproché à François Fillon, alors qu’il a exprimé de très nombreux désaccords à mon égard et même dit assez clairement que j’avais passé la ligne jaune », a lâché Jean-François Copé.

 

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