Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Après le Buddha Bar, à qui le tour ?

Le Casino du Liban subit de lourdes pertes dues à la situation politico-sécuritaire, tandis que 260 de ses employés sont toujours en grève.

Après l’annonce de la fermeture du mythique Buddha Bar à Beyrouth, les professionnels craignent le pire tandis que les rumeurs vont bon train. Après les bruits concernant la fermeture du Hilton Metropolitan Palace de Beyrouth puis son démenti, la Voix du Liban a évoqué hier le tour du Mövenpick comme prochain sur la liste des fermetures. Mais dans entretien accordé à L’Orient-Le Jour, Maha Bourachi, la directrice des ventes et du marketing du célèbre hôtel de luxe, a formellement démenti.

« Il ne s’agit là que de rumeurs, a-t-elle insisté. Le Mövenpick se porte bien même si comme l’ensemble du secteur nous avons été affectés par les crises. Nous prévoyons même de nouveaux investissements. »

 

Des rumeurs qui se multiplient alors que les hôtels de la capitale libanaise affichent des taux d’occupation d’à peine 40 % avec des prix revus à la baisse de moitié selon les chiffres du syndicat des établissements touristiques.

 

Par ailleurs, dans cet environnement incertain, le Casino du Liban subit lui aussi de lourdes pertes dues à la situation politico-sécuritaire, tandis que 260 de ses employés sont toujours en grève. Jacques Khoueiry, le président du syndicat des employés de la salle des jeux du Casino du Liban, a indiqué dans un entretien accordé à L’Orient-Le-Jour soutenir les travailleurs dans leurs revendications « mais pas dans de telles conditions ». « Il s’agit d’une grève illégale, les employés refusant de reprendre le travail alors que la direction a accepté le dialogue », a-t-il considéré.

 

Le syndicat des employés des jeux de hasard, rattaché à la société Abela, organise depuis le début de la semaine un mouvement de protestation au cours duquel quelque 260 croupiers ont réclamé à être cadrés.

 

Selon Jacques Khoueiry, les contrats de ces derniers, employés par la société Abela, arrivent à expiration d’ici à la fin de l’année. « En tant que président du syndicat je souhaite évidemment que les contractuels soient cadrés. La direction a d’ailleurs accepté cette demande mais d’ici à trois ou quatre ans au vu de la situation économique désastreuse du pays et du Casino du Liban. »

 

Le président du syndicat a indiqué ne pas vouloir que le Casino du Liban subisse le même sort que le Buddha Bar ou d’autres établissements obligés de mettre la clef sous la porte. « Le Casino du Liban a déjà subi une perte de 25 à 26 millions de dollars par rapport à l’année dernière, a déploré Jacques Khoueiry. Je veux le bien du Casino et aussi celui des employés, mais en refusant de revenir travailler ils exagèrent et risquent de paralyser l’établissement. » Les professionnels du tourisme continuent de tirer la sonnette d’alarme concernant leur situation, tous redoutent le même sort que celui du Buddha Bar.

 

Lire aussi

L’industrie vinicole libanaise plie mais ne rompt pas...

 

Pour mémoire

Liban : Le spectre de la récession

 

Après l’annonce de la fermeture du mythique Buddha Bar à Beyrouth, les professionnels craignent le pire tandis que les rumeurs vont bon train. Après les bruits concernant la fermeture du Hilton Metropolitan Palace de Beyrouth puis son démenti, la Voix du Liban a évoqué hier le tour du Mövenpick comme prochain sur la liste des fermetures. Mais dans entretien accordé à L’Orient-Le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut