Plusieurs appels au synode des évêques à élargir le rôle des femmes

Plusieurs évêques occidentaux, réunis au Vatican pour le synode sur la "Nouvelle évangélisation", ont réclamé que les femmes soient davantage associées aux responsabilités, sans toutefois préconiser leur possible ordination.

Mgr Brian Dunn, évêque canadien d'Antigonish, a fait vendredi un plaidoyer pour que "les femmes soient engagées dans des positions de leadership à tous les niveaux de l'Eglise", dans un exposé au ton direct consacré à la pédophilie, qui a provoqué une "profonde perte de confiance" dans l'Eglise canadienne.

"Comment évangéliser ceux qui ont été blessés," s'est-il demandé, mettant l'accent sur la formation des prêtres et le partage des responsabilités avec les femmes.

Mgr André Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles et président de la Conférence épiscopale belge, avait regretté plus tôt que de nombreuses femmes "se sentent" victimes de discriminations.

"Dans l'Eglise, les 2/3 des effectifs (personnes travaillant pour l'Eglise)sont des femmes. Beaucoup, cependant, se sentent discriminées", avait dit le prélat, sans pour autant préconiser que les femmes soient ordonnées.

"Rendons grâce pour la qualité et la spécificité de l'apport massif des femmes à la nouvelle évangélisation", a ajouté Mgr Léonard, invitant à concrétiser la gratitude de l'Eglise par des "gestes forts". "Sans femmes heureuses, a-t-il ajouté, reconnues dans leur être propre et fières d'appartenir à l'Eglise, il n'y aura pas de nouvelle évangélisation".

A propos de la pénurie de prêtres, le président du Conseil de l'Eglise slovaque, Mgr Jan Babjak, archevêque de Presov pour les catholiques de rite byzantin, a fait remarquer que l'Eglise gréco-catholique slovaque avait une "abondance" de prêtres et de séminaristes à "ne plus avoir de lieux où les envoyer". Mais, a-t-il regretté, "nous ne pouvons pas aider d'autres Eglises car la majeure partie d'entre eux unit une vie sacerdotale à une vie matrimoniale, et les terres d'Occident leur sont donc interdites".