Un ancien associé de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, Abdulrahmane el-Assir, visé par un mandat d’arrêt français depuis novembre 2011 dans l’affaire Karachi, a été retrouvé en Suisse et entendu par les enquêteurs suisses, a-t-on appris de source judiciaire.
L’affaire Karachi mêle un attentat commis au Pakistan en mai 2002, dans lequel onze Français ont été tués, à des soupçons de financement politique illicite.
M. el-Assir, 72 ans, a été entendu le 30 mai en Suisse, mais n’a pas été placé en détention, a-t-on indiqué hier de sources proches du dossier. Il pourrait être entendu prochainement par le juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke en Suisse, selon une de ces sources. Selon plusieurs témoins, MM. el-Assir et Takieddine ont été imposés en 1994 in extremis dans deux contrats d’armement conclus avec le Pakistan et l’Arabie saoudite par le cabinet de François Léotard, alors ministre de la Défense.
Les juges instruisant le volet financier de l’affaire Karachi soupçonnent que des rétrocommissions en marge de ces contrats aient servi à financer la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995. En Espagne, M. el-Assir est recherché pour une affaire de blanchiment de fonds.
Dans le volet financier de l’affaire Karachi, il apparaît comme le bénéficiaire de plusieurs sociétés ayant reçu des commissions sur les contrats d’armement conclus pour la vente de frégates à l’Arabie saoudite et pour la vente de sous-marins au Pakistan.
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commentaires (1)
Quoi el assir ? peut on nous dire si... , si... , non rien laissez tomber, décidément ce nom ne finira pas de me faire rire.
Jaber Kamel
12 h 32, le 01 juin 2013