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À La Une - Liban

Déception des familles des détenus, après la visite officielle à Roumieh

Les proches des prisonniers auraient espéré qu’une délégation médicale accompagne les officiels et distribue des médicaments aux malades.

Soixante prisonniers sont morts à Roumieh, ces dernières années. Ramzi Haidar/

Le centre de Khiam de réhabilitation des victimes de la torture, le comité des familles de détenus dans les prisons et l’Organisation internationale des droits de l’homme ont tenu, hier, une conférence de presse au centre de Khiam. Une conférence durant laquelle ils ont estimé que la visite, à la prison de Roumieh, des ministres de la Santé et de l’Intérieur, et du directeur général des FSI n’était pas à la hauteur des tragédies et des souffrances des prisonniers.

Critiquant les condamnations des officiels, le secrétaire général de Khiam, Mohammad Safa, a observé qu’ils agissent comme s’ils n’étaient pas concernés par ce qui se déroule à la prison de Roumieh et dans les autres prisons. Il a également rejeté la responsabilité sur les gouvernements actuel et précédent et sur le Parlement.

 

M. Safa n’a pas manqué de critiquer l’indifférence des associations de la société civile vis-à-vis du dossier des prisons. « Il est inadmissible que ce dossier soit uniquement celui des parents et des comités des détenus, d’autant que 5 000 prisonniers libanais et étrangers sont victimes des pires formes de torture, alors que ces associations n’en disent mot », a-t-il dit.

Et d’annoncer l’organisation d’un sit-in, le 8 février, devant le siège du tribunal militaire, en signe de solidarité avec le président de l’Organisation mondiale des droits de l’homme, Ali Akil Khalil, accusé de diffusion de photos de torture à Roumieh.

 

De son côté, le président du comité des familles de détenus dans les prisons libanaises, Hussein Dandache, a tenu, dans un communiqué conjoint, à remercier les officiels pour leur visite à Roumieh, le 24 janvier. « Cette visite fait suite à un appel que nous leur avons lancé sur la situation lamentable des malades », a-t-il souligné, espérant qu’elle ne se limite pas à une simple visite de presse, accompagnée de vaines promesses. « Nous sommes déçus, parce que cette visite, malgré son importance, n’était pas à la hauteur des tragédies et des souffrances humaines à la prison de Roumieh », a-t-il indiqué.

M. Dandache a déploré l’absence d’une délégation médicale, avec les hommes politiques. « Elle se serait rendue au chevet des malades et leur aurait remis les médicaments dont ils ont besoin », a-t-il observé. Il a également regretté que les personnalités politiques n’aient pas visité les grands malades, qui risquent de mourir. « Nous espérions qu’ils décrètent l’état d’urgence sanitaire à la prison de Roumieh et que les ambulances transportent les malades à l’hôpital », a-t-il ajouté, indiquant que 60 prisonniers sont morts à Roumieh, ces dernières années.

 

Enfin, le secrétaire général du comité des parents des détenus, Ali Ahmaz, a dénoncé le cas d’un prisonnier malade, à Zahlé, « à qui on demande de payer ses médicaments ». Il a aussi demandé pourquoi les portes de la prison de Roumieh ne sont pas ouvertes aux médias et aux associations de la société civile. Évoquant la visite des officiels à Roumieh, il a demandé si ces derniers « sont rentrés dans la cellule réservée aux malades du sida, qui n’est même pas digne d’héberger des animaux ».

Le centre de Khiam de réhabilitation des victimes de la torture, le comité des familles de détenus dans les prisons et l’Organisation internationale des droits de l’homme ont tenu, hier, une conférence de presse au centre de Khiam. Une conférence durant laquelle ils ont estimé que la visite, à la prison de Roumieh, des ministres de la Santé et de l’Intérieur, et du directeur...

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