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À La Une - Attentat

Explosion, fusillade... une journée noire pour la Norvège

Plus d'une douzaine de morts dans l'explosion d'une bombe à Oslo et une fusillade dans les environs de la capitale

Sur les lieux de l'explosion, les passants fuient. Scanpix Norway - Thomas Winje/

Une explosion a eu lieu, cet après-midi, en plein cœur d’Oslo, près du bureau du Premier ministre, faisant dix morts et deux blessés graves, d’après un responsable de la police d'Oslo. Lors d'un point de presse, le responsable a fait état d'« une bombe » et indiqué qu'un véhicule avait été vu, circulant à grande vitesse, peu avant l'explosion sans toutefois pouvoir confirmer qu'il s'agissait d'une voiture piégée. « Nous n'avons pas de théorie principale, nous n'avons même pas de thèse de travail », a-t-il déclaré. Mais il a souligné que la police avait « déjà suffisamment à faire pour avoir un aperçu de la situation ». « Plusieurs dizaines » de personnes ont été hospitalisées, a-t-il encore précisé.

Le quartier d’Oslo a été entièrement bouclé et des chiens renifleurs passaient l'endroit au peigne fin à la recherche d'autres explosifs éventuels tandis que des pompiers luttaient contre les flammes dans un paysage de désolation urbaine. L'explosion, qui s'est produite en plein cœur du quartier officiel, a ravagé le bureau du Premier ministre Jens Stoltenberg, lequel n'était pas sur place à ce moment-là. Il est intervenu par la suite sur les ondes des médias norvégiens pour montrer qu'il était indemne, et il a qualifié la situation de « grave ». « Même si on est bien préparé, c'est toujours assez dramatique quand cela se produit », a dit le chef du gouvernement. Outre les bureaux du Premier ministre, le quartier où s'est produite l'explosion abrite plusieurs ministères et la rédaction de Verdens Gang (VG), le plus grand tabloïde du pays. Très central, il est d'ordinaire aussi très fréquenté mais l'explosion s'est produite à un moment où de nombreux habitants de la capitale sont en vacances en dehors de la ville.

Les images des télévisions norvégiennes montraient le siège du Premier ministre et d'autres immeubles totalement défigurés, des trottoirs jonchés de bris de verre, de la fumée s'élevant du quartier et de nombreuses ambulances jaunes. « Je vois que des fenêtres du bâtiment de VG et du siège du gouvernement ont éclaté. Des personnes gisent en sang dans la rue », a déclaré une journaliste de la radio publique NRK présente sur place. « Il y a du verre partout. C'est le chaos total. Les fenêtres de tous les immeubles environnants ont été soufflées », a ajouté la journaliste de NRK, Ingunn Andersen, qui dit avoir cru tout d'abord à « un tremblement de terre ». D’après un journaliste de Reuters, des soldats ont par la suite pris position dans le centre de la capitale.

Quelques heures plus tard, une fusillade s'est produite sur une île en grande banlieue d'Oslo, dans un camp d'été de la jeunesse travailliste. D’après le journal Varden, un homme déguisé en policier y a ouvert le feu, faisant au moins quatre morts et cinq blessés. Quelque 560 personnes se trouvaient dans le camp d’été du parti travailliste au pouvoir de Jens Stoltenberg, qui avait prévu de se rendre sur place selon son agenda officiel. La télévision publique norvégienne NRK a rapporté par la suite que l’auteur de la fusillade a été arrêté, ce qui a été confirmé par la police. Selon la chaîne TV2 qui cite des témoins, l'auteur de la fusillade s'est présenté à l'université d'été, disant vouloir s'assurer de la sécurité des participants après l'explosion qui a eu lieu dans la capitale norvégienne, ce qui pourrait laisser supposer une attaque concertée. D’ailleurs, un responsable de la police, le commissaire Sveinung Sponheim, a déclaré, lors d'une conférence de presse à Oslo ce soir, qu’ « il y a des bonnes raisons de croire qu'il y a un lien entre les événements ». « Il y a des témoignages qui renforcent cette idée », a-t-il ajouté.

La Norvège, membre de l'Otan, a été plusieurs fois menacée par le passé par des dirigeants d'Al-Qaeda pour son implication dans la guerre en Afghanistan. Une attaque terroriste était déjà survenue en décembre dans le centre-ville de Stockholm. Il y avait alors eu une double explosion, dont celle d'une voiture piégée et l'attaque avait été revendiquée en représailles de la participation de la Suède aux opérations en Afghanistan.

Les Etats-unis, l'Otan et l'Union européenne ont condamné l'explosion meurtrière et adressé leurs condoléances. « Nous condamnons ces actes de violence odieux », a déclaré à l'AFP la porte-parole du département d'Etat Heide Bronke Fulton. « Je condamne en les termes les plus forts ces actes de lâcheté pour lesquels il n'y a aucune justification », a déclaré le président de l'UE, Herman Van Rompuy. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a condamné pour sa part « dans les termes les plus vigoureux possibles », des « actes de violence odieux ».


Une explosion a eu lieu, cet après-midi, en plein cœur d’Oslo, près du bureau du Premier ministre, faisant dix morts et deux blessés graves, d’après un responsable de la police d'Oslo. Lors d'un point de presse, le responsable a fait état d'« une bombe » et indiqué qu'un véhicule avait été vu, circulant à grande vitesse, peu avant l'explosion sans toutefois pouvoir confirmer...

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