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Actualités - CHRONOLOGIE

Selon le chef de l’État, le dialogue interlibanais reprendra dès que le gouvernement sera formé La Syrie doit reconnaître le Liban en tant qu’État indépendant, affirme Steinmeier

En visite officielle de quelques heures au Liban, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a mis l’accent sur « l’importance » d’une reconnaissance syrienne du Liban en tant qu’État indépendant et souverain, et sur la nécessité pour toutes les parties libanaises de se conformer à l’accord de Doha. De son côté, le président Michel Sleimane a affirmé que le dialogue interlibanais reprendra dès que le nouveau gouvernement sera formé et portera sur tous les points qu’il a évoqués dans son discours d’investiture. M. Steinmeier, qui est arrivé hier au Liban dans le cadre d’une tournée régionale qui le mènera aujourd’hui à Jérusalem et Ramallah en Cisjordanie, a eu des entretiens avec le président Sleimane, le président de la Chambre, Nabih Berry, et le Premier ministre désigné, Fouad Siniora. Dans ses déclarations à la presse, le ministre allemand a indiqué qu’il voyait des « signes d’espoir » au Liban. « L’accord de Doha est une première étape très importante pour mettre fin à la crise », a-t-il dit, estimant que « l’élection d’un président et la formation d’un gouvernement d’union nationale sont des signes d’espoir ». Il a rendu hommage à la Ligue arabe pour les efforts qu’elle a fournis afin de régler la crise libanaise, avant d’exprimer le souhait que toutes les parties libanaises aient « tiré les leçons des derniers événements et réalisé qu’en dépit de toutes les divergences, le Liban appartient à tous les Libanais et que la coexistence pacifique est très importante ». M. Steinmeier a souligné l’importance de la clause qui interdit le recours aux armes pour résoudre les conflits politiques. Il a insisté sur ce point au cours de la conférence de presse qu’il a tenue au Sérail, estimant que « la démarche qui suivra la formation du gouvernement doit être le désarmement des milices ». Le ministre a en outre mis l’accent sur l’importance d’une réédification des institutions de l’État et de « la mise en application de tout ce qui peut refléter une reconnaissance de la souveraineté de l’État ». Il a de même salué l’appel de M. Sleimane à « une nouvelle phase dans les relations avec la Syrie ». « J’espère qu’il y aura une normalisation des relations et un échange d’ambassadeurs, et que la Syrie reconnaîtra le Liban comme un pays indépendant et souverain », a-t-il affirmé, avant de qualifier d’« encourageant » le soutien du chef de l’État au tribunal international chargé de juger les assassins de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. Concernant les rapports libano-allemands, M. Steinmeier a souligné la volonté de Berlin de développer davantage ses relations avec le Liban dans tous les domaines, en indiquant que la participation de son pays à la Finul maritime et au projet pilote de la surveillance des frontières terrestres se poursuivra pour mettre fin à la contrebande. De son côté, le président Sleimane a rendu hommage au soutien allemand au Liban dans les domaines politique, économique et militaire, notamment à travers la Finul, soulignant l’importance de la poursuite de l’appui allemand « en vue de la récupération des hameaux de Chebaa et des collines de Kfarchouba, et pour qu’une fin soit mise aux violations israéliennes de la souveraineté libanaise ». M. Sleimane a ensuite insisté sur le fait que le dialogue entre les dirigeants libanais commencera dès que le nouveau gouvernement sera formé, avant d’expliquer que celui-ci portera sur tous les sujets qu’il avait abordés dans son discours d’investiture. Répondant aux questions de son hôte sur le dossier libano-syrien, le chef de l’État a fait remarquer qu’il compte œuvrer pour établir les meilleures relations entre Beyrouth et Damas. Il a estimé que la participation du ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, à son élection et à la séance d’investiture « est une preuve des relations fraternelles qui redeviendront meilleures qu’avant entre les deux pays, parce que les liens qui les unissent sont plus forts que la politique ». Selon lui, Beyrouth et Damas « ont tous deux appris des erreurs du passé et leurs rapports à l’avenir seront un modèle de relations entre pays voisins ». Il a affirmé dans ce cadre que la Syrie s’est déclarée disposée à établir des relations diplomatiques avec le Liban.
En visite officielle de quelques heures au Liban, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a mis l’accent sur « l’importance » d’une reconnaissance syrienne du Liban en tant qu’État indépendant et souverain, et sur la nécessité pour toutes les parties libanaises de se conformer à l’accord de Doha. De son côté, le président Michel Sleimane a...