Rechercher
Rechercher

Actualités

« Le monde n’est pas parvenu à m’écraser »

Voici le texte quasi intégral du discours prononcé par le général Michel Aoun devant le public rassemblé place des Martyrs : « Grand peuple du Liban, « Je vous avais dit un jour que le monde est en mesure de m’écraser mais qu’il ne peut obtenir mon aval à cette fin. Me voici aujourd’hui de retour parmi vous sans que le monde soit parvenu ni à m’écraser ni à obtenir mon aval. « Je vous avais dit un jour : Honte au monde libre lorsqu’un général en treillis s’adresse à lui pour lui rappeler que la vie, l’existence hors du cadre de la liberté est l’une des faces de la mort, alors même que le monde a peur des militaires. « Me voici de retour aujourd’hui au moment où le Liban est redevenu libre, souverain et indépendant. « Certes, ce succès, nous n’aurions pas pu l’obtenir s’il n’y avait pas au sein de nos forces armées des héros qui ont été exemplaires dans la défense de cette patrie aux côtés de notre peuple digne qui a donné tant de martyrs. Voilà pourquoi le premier hommage leur a été consacré. « Nous n’aurions également pas obtenu cet acquis sans les jeunes, et à leur tête les jeunes étudiants universitaires, qui ont porté le flambeau et gardé la flamme. Cette jeunesse est le symbole de la résistance pacifique qui a pu faire parvenir sa voix à nos émigrés. « La diaspora libanaise aux quatre coins du monde a joué un grand rôle pour élever la voix du Liban qui était étouffée sur son propre territoire et a fait parvenir la cause aux oreilles des plus hautes instances internationales, lesquelles créent aujourd’hui pour le Liban une indépendance, une liberté et une souveraineté. « Le vainqueur aujourd’hui est notre peuple qui a porté son coup de grâce le 14 mars, jour qui a fait jaillir la flamme sur tout le territoire de la patrie. « Nous promettons à nos émigrés que nous les ferons participer à notre vie nationale. Ils ont donné une part dont nous ne pouvons rembourser le prix qu’en acceptant leur participation à notre vie politique, à travers l’octroi à ces émigrés du droit de vote, tout comme dans les autres démocraties du monde. « Aujourd’hui, nous célébrons le recouvrement de notre liberté de décision. Mais demain sera un autre jour. « Je vois sur vos visages et je sens dans vos cœurs l’aspiration au changement, et ce changement viendra, je vous l’assure. Le Liban ne sera plus gouverné avec une mentalité du XIXe siècle. Nous voulons être une démocratie moderne dans laquelle l’autorité est en interaction avec les citoyens. Nous voulons que des engagements soient pris devant vous pour des programmes électoraux sur la base desquels vous sanctionnerez ceux qui vous ont représentés durant quatre ans. « Nous ne voulons plus des anciens modèles de la féodalité qui persistent jusqu’à ce jour sans qu’il leur soit demandé des comptes. À partir de demain, nous prendrons position sur toutes ces questions. « Certains ont peur de nous. Qu’est-ce qui justifie que l’on ait peur de celui qui appelle à l’unité nationale, à travers l’unité des familles politiques libanaises et des groupes confessionnels ? Est-ce cela une invitation aux troubles ? Je vous le dis : si je prends un ton confessionnel, reniez-moi. Au contraire, nous appelons à l’unité des rangs, à l’unité du combat pour déterminer et parvenir à des objectifs bien précis que vous connaissez par avance et qui, s’ils ne sont pas atteints, maintiendront le Liban dans la déception. « Nous ne voulons plus désormais de sectarismes confessionnels qui s’entretuent et s’autodétruisent. Nous voulons dans le fait, dans l’esprit, dans l’action et dans le discours une unité nationale qui serait la plus grande force qui puisse vous défendre et défendre le Liban. « Nous voulons aussi combattre l’argent politique qui a corrompu la République dans son système et dans ses hommes et mené le Liban au bord de la faillite. Nous voulons une société qui, même si elle obéit à des identités communautaires, puisse voter sur base d’idées politiques. C’est seulement de cette façon que le Liban pourra être sauvé. « Vive le Liban ! »
Voici le texte quasi intégral du discours prononcé par le général Michel Aoun devant le public rassemblé place des Martyrs :
« Grand peuple du Liban,
« Je vous avais dit un jour que le monde est en mesure de m’écraser mais qu’il ne peut obtenir mon aval à cette fin. Me voici aujourd’hui de retour parmi vous sans que le monde soit parvenu ni à m’écraser ni à obtenir mon...