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« À la vie ou à la mort » ce soir pour les hôtes face à la Russie Partie de « roulette russe » pour le Portugal

«À la vie ou à la mort » : l’expression du sélectionneur du Portugal, Luiz Felipe Scolari, traduit parfaitement l’enjeu du match contre la Russie, ce soir au stade da Luz de Lisbonne (gr. A), que le pays organisateur doit gagner sous peine d’être pratiquement éliminé de son Euro 2004 de football. Scolari, sacré champion du monde en 2002 avec le Brésil, le sait : après la défaite contre la Grèce, samedi en match d’ouverture (1-2), le Portugal est quasiment condamné à gagner contre la Russie puis, dimanche, contre le « frère ennemi » espagnol, qui affrontera les Grecs ce soir avec, déjà, trois points en poche. Car une élimination au premier tour serait un coup terrible pour ce pays où le football est roi. En outre, cela réduirait à néant les espoirs de Luis Figo, Rui Costa ou Fernando Couto, demi-finalistes de l’Euro 2000 et champions du monde avec les équipes de jeunes, de remporter un titre en sélection. L’humiliation face à la Grèce a laissé des traces. La presse portugaise a réclamé des changements tactiques contre la Russie, une équipe accrocheuse qui a longtemps tenu l’Espagne en échec avant de s’incliner samedi (1-0), demandant notamment à Scolari d’adopter un système en 4-4-2 avec deux attaquants de pointe pour cette partie de « roulette russe », comme titraient certains journaux. Les premiers visés sont Rui Costa, qui avait cédé sa place à Deco samedi à la mi-temps, et Simao Sabrosa, également remplacé par le jeune Cristiano Ronaldo, qui avait réduit le score en toute fin de match. Mostovoi comme Raspoutine Contre la Russie, les deux remplaçants pourraient cette fois être titulaires et le Portugal pourrait aligner le milieu de terrain du FC Porto (Deco, Maniche, Costinha), qui a remporté la Ligue des champions contre Monaco. « Je ne dis pas que je ne vais pas faire jouer la même équipe, mais il y aura peut-être un ou deux changements », s’est borné à déclarer Scolari, qui, contrairement à la semaine passée, a entretenu le mystère autour de son onze de départ. « Ce n’est pas parce qu’on joue avec deux, trois, quatre ou cinq attaquants qu’on est sûr de gagner », a-t-il ajouté pour défendre son 4-2-3-1. Si ce match est crucial pour le Portugal, il ne l’est pas moins pour la Russie, où l’ambiance n’est pas au beau fixe. Le turbulent Alexander Mostovoi, surnommé le Tsar, a connu à bientôt 36 ans une fin à la Raspoutine : il a été exclu de la sélection pour avoir critiqué l’encadrement après la défaite contre l’Espagne. « Mostovoi a voulu rejeter la responsabilité de sa prestation ratée, voire catastrophique, sur les méthodes de préparation des entraîneurs », a affirmé le sélectionneur Georgi Yartsev, cité par l’agence russe Itar-Tass. La Russie disputera donc ce match vital sans Mostovoi ni le défenseur central Sharonov, exclu samedi. « Les Portugais vont jouer chez eux et sont davantage habitués à la chaleur, a expliqué le défenseur Dmitri Sennikov. Mais nous nous battrons jusqu’à la dernière minute, tant qu’il nous restera encore un espoir de qualification. » Un discours que les Portugais pourraient faire leur en y ajoutant un soupçon de superstition : comme le relevait la presse, la dernière défaite de la Selecçao à Lisbonne remonte à plus de 17 ans, contre l’Italie, en éliminatoires de l’Euro 88. Grèce-Espagne, pour une place au soleil La Grèce et l’Espagne, les deux vainqueurs de la 1re journée du groupe A de l’Euro 2004 de football qui s’étaient déjà rencontrés lors des qualifications, se retrouvent ce soir (19h heure de Beyrouth) à Porto avec, en jeu, une quasi-qualification pour les quarts de finale. La Grèce, qui a réalisé lors du match d’ouverture la première surprise de l’Euro en battant le Portugal (2-1), et l’Espagne, difficile vainqueur de la Russie (1-0), occupent les deux premières places du groupe A. Un scénario inattendu qui chamboule les plans des Espagnols qui savent que, même en cas de succès sur la Grèce ce soir, ils resteront à portée de fusil des Portugais lors du dernier match de poule, dimanche, si ces derniers devaient eux aussi l’emporter mercredi contre la Russie. « La victoire de la Grèce a tout changé au niveau du calendrier, affirme ainsi le capitaine espagnol Raul, cité par le quotidien espagnol As. On peut très bien battre la Grèce, avoir six points, et ne pas être qualifiés. » Certes, mais une seconde victoire constituerait tout de même une grande partie du chemin. « Disciplinée » Avant de sortir les calculettes, les Espagnols doivent d’abord éviter le piège grec dans lequel ont allègrement plongé leurs cousins ibériques et où eux-mêmes, en qualifications, s’étaient pris les pieds. La Grèce était en effet allée s’imposer en Espagne (1-0), terminant en tête de la poule et contraignant Raul et ses coéquipiers à en passer par les barrages. « C’est l’équipe de Grèce la plus disciplinée que j’ai jamais vue, affirmait hier le sélectionneur espagnol Inaki Saez. Ils savent exploiter les moindres opportunités. » Longtemps tenue en échec par des Russes accrocheurs, l’Espagne s’attend au même genre de match au stade do Bessa, l’enceinte habituelle du Boavista. Ce qui fait dire à Saez que la priorité est de « marquer les premiers ». Le sélectionneur espagnol va-t-il reconduire le duo Morientes-Raul, qui n’a pas tenu toutes ses promesses lors du premier match, offrir une place de titulaire à l’éternel remplaçant Juan Carlos Valeron, buteur contre les Russes 36 secondes après son entrée en jeu, ou encore, faire confiance au jeune Fernando Torres (20 ans) ? Là réside le principal casse-tête des Espagnols avant de se frotter à la rugueuse défense des Hellènes. Lesquels se contenteraient sans doute d’un point ce soir avant d’affronter la Russie lors de la dernière journée. L’Italie a déjà utilisé un joker Physiquement malmenée, tactiquement empruntée, l’Italie a déjà utilisé un joker contre le Danemark (0-0), lundi en match d’ouverture du groupe C, avant le gros morceau qui l’attend vendredi, la Suède, net vainqueur de la Bulgarie (5-0). Les débuts laborieux, l’Italie les connaît. Les Azzurri ont l’habitude de démarrer « piano » et d’aller « crescendo » dans un tournoi. C’est pourquoi Giovanni Trapattoni et ses hommes ne faisaient pas la fine bouche après ce point pris contre les Danois. « Cela aurait pu être pire. Nous sommes relativement heureux avec un nul », estimait ainsi le défenseur Gianluca Zambrotta au coup de sifflet final. « C’est un résultat juste, confirmait Trapattoni. Nous n’avions pas le tempo en première mi-temps, mais nous avons été meilleurs en seconde. » Certes, les 45 dernières minutes furent plus convaincantes. Mais l’Italie ne méritait sans doute pas de gagner, même si le gardien danois Thomas Soerensen a dû sortir le grand jeu devant Totti et Del Piero en fin de première période puis Vieri en seconde. Le Trap veut croire que la seconde période italienne augure d’un mieux contre la Suède vendredi. « Cela nous a montré la voie », a-t-il assuré. Les esprits chagrins, eux, retiennent plutôt la médiocre prestation d’Alessandro Del Piero, effacé sur son côté gauche et remplacé par Antonio Cassano, et les difficultés rencontrées par les Italiens sur le plan physique par une température (33°C) pourtant plus méditerranéenne que scandinave. On a ainsi vu Del Piero se précipiter sur une bouteille d’eau après... cinq minutes de jeu. « Sur le plan physique, nous étions meilleurs, affirmait le sélectionneur danois Morten Olsen, il n’y a pas de doute. » Surtout, ce match n’a pas levé les incertitudes concernant l’animation offensive des Italiens, pas au niveau de la défense et notamment du gardien Gianluigi Buffon, lui aussi décisif sur sa ligne devant Tomasson et Rommedahl. En la matière, la Squadra peut s’inspirer de ce qu’ont montré les Danois, bien plus inspirés dans la gestion des espaces verts. Et notamment dans l’utilisation de toute la largeur du terrain. « Nous savions que Totti allait se projeter vers l’avant et que cela nous laisserait des espaces au milieu, commentait ainsi Dennis Rommedahl. Nous avons essayé de les surprendre par les ailes. » « Ils jouent sans ailiers en Italie et nous avons plusieurs joueurs qui jouent en série A », ajoutait l’attaquant du PSV Eindhoven, très en vue lundi. Le Danemark, qui a déjà pris plus de points dans cet Euro que dans le précédent de sinistre mémoire en 2000 (3 défaites, aucun but marqué, 8 encaissés), a en tout cas montré qu’il était prêt. Opposés vendredi à la Bulgarie pendant que l’Italie se frottera à l’impressionante Suède de Larsson, les Vikings doivent simplement se montrer plus réalistes devant le but. Le seul point négatif d’une entrée en matière réussie. Danemark : Soerensen relève le gant Le gardien danois Thomas Soerensen, grand artisan du nul (0-0) obtenu par les Scandinaves devant l’Italie, lundi lors de la 1re journée du groupe C, ne veut plus entendre parler de sa bourde du Mondial 2002 contre l’Angleterre. Après chaque rencontre, au Portugal, une marque de bière remet un trophée au joueur désigné « homme du match ». Une récompense souvent anecdotique. Thomas Soerensen, qui a soufflé samedi ses 28 bougies, a pourtant dû apprécier un peu plus qu’un autre. Il y a deux ans, le 15 juin 2002, le grand Danois (1,95 m) avait en effet quitté la Coupe du monde la tête basse, auteur d’une bourde mémorable en 8e de finale à Niigata (Japon), qui avait permis à l’Angleterre d’ouvrir la marque dès la 5e minute. Sur un corner de Beckham, Soerensen avait dévié dans son propre but une tête anodine de Rio Ferdinand. Le Danemark, pourtant vainqueur de la France au 1er tour, ne s’en était jamais remis, battu 3-0. « Vous savez, cela arrive à tout le monde de connaître un mauvais jour, estime le successeur du mythique Peter Schmeichel dans la cage danoise. Maintenant, c’est derrière moi. C’était il y a deux ans. » Félicitations de Buffon Le sélectionneur danois Morten Olsen est sur la même longueur d’onde : « Bien sûr, il a fait une erreur, il est le premier à le savoir. Mais beaucoup de gens semblent avoir oublié que Thomas avait fait une très bonne Coupe du monde. » 2002 fut d’ailleurs jusqu’au bout une année noire pour le gardien alors à Sunderland (1re div. anglaise), blessé ensuite plusieurs mois après un choc avec Thierry Henry dans le championnat d’Angleterre. Parti à l’été 2003 à Aston Villa, l’homme y a visiblement retrouvé confiance et plaisir, comme en atteste son double arrêt décisif devant Totti et Del Piero lundi. Buffon, son vis-à-vis italien, n’a d’ailleurs pas manqué de le féliciter après le coup de sifflet final. Car ce Danemark-là, joueur et bien en jambes, a impressionné les Italiens, bien pâles en comparaison. « Ce résultat n’est pas une surprise pour nous, poursuit Soerensen. Le Mondial est derrière nous. Depuis deux ans, nous sommes vraiment réguliers. Nous n’avons pas perdu beaucoup de matchs. » « Nous avons gagné en Angleterre (3-2), une grosse équipe, et nous avons battu la Turquie (1-0), 3e de la Coupe du monde. Nous avons joué contre beaucoup de bonnes équipes depuis deux ans, et souvent bien joué », conclut-il, bien décidé, avec un Danemark retrouvé, à relever le gant au Portugal. La Bulgarie réussit à Larsson La Bulgarie est une victime rêvée pour Henrik Larsson : l’attaquant suédois a inscrit un doublé-éclair contre cette sélection, lundi pour ses débuts à l’Euro 2004 de football (5-0), portant son total de buts contre cet adversaire à 7 en 6 confrontations. « C’est une bonne chose pour la Suède et le football que Larsson ait renoncé à sa retraite internationale, mais s’il n’avait pas joué aujourd’hui, le match aurait été différent ! » a affirmé, beau joueur, le sélectionneur bulgare Plamen Markov. Car si sa sélection était déjà menée 1-0 avant que Larsson ne marque, l’ex-attaquant du Celtic Glasgow a enterré les derniers espoirs bulgares en inscrivant un doublé... en deux minutes (57 et 58e) ! Il a ainsi marqué ses 26e et 27e buts en 75 sélections et ses 6e et 7e buts en 6 confrontations contre la Bulgarie, dont l’un avait été inscrit lors de la petite finale du Mondial 94, moins d’un an après sa première sélection. « Je suis très content, mais le plus important, c’est la victoire. Les deux passes étaient fantastiques et je ne sais même pas si j’ai déjà marqué deux beaux buts comme ça dans un seul match », a déclaré Larsson, l’air un peu gêné, comme s’il s’agissait des premiers buts de sa carrière. Pourtant, son efficacité est légendaire en Écosse (où il a marqué 242 buts en 315 rencontres, devenant le troisième buteur de l’histoire du Celtic) comme en Suède. Son pays avait d’ailleurs lancé une grande campagne médiatique pour le faire renoncer à sa retraite internationale, prise après l’élimination en 8e de finale du Mondial 2002 par le Sénégal. Sans club « C’est facile d’être entraîneur quand on a un joueur comme Henrik », a de son côté plaisanté l’une des deux sélectionneurs suédois, Lars Lagerbaeck, qui a souligné l’importance de Larsson « sur le terrain, où c’est un grand footballeur, et en dehors, où c’est un grand personnage ». Preuve de cette dernière affirmation, contre la Bulgarie, Larsson a laissé Ibrahimovic transformer un penalty alors qu’il aurait pu marquer un triplé et prendre seul la tête du classement des buteurs devant Zidane. « Zlatan a voulu tirer et je n’y ai vu aucun inconvénient, car pour un buteur, marquer est important pour la confiance », a expliqué le métis âgé de 32 ans, qui a un lointain lien avec le Portugal puisque son père est originaire du Cap-Vert, une ancienne colonie lusitanienne. « Maintenant, il faut se concentrer sur l’Italie », a-t-il cependant prévenu, alors que la Suède affrontera vendredi la Squadra Azzurra et sa défense de fer en leader du groupe C. Si étonnant que cela puisse paraître, Larsson, fêté comme une idole fin mai pour son jubilé d’adieu dans un Celtic Park déchaîné, n’a pas encore trouvé de club. « Je n’ai pas encore de contacts, je verrai après l’Euro », a-t-il affirmé, lui qui, outre le Celtic où il était arrivé en 1997, n’a connu que deux autres clubs, Helsingborg (1991-93) et le Feyenoord Rotterdam (1993-97). « Si j’étais entraîneur de club, le moins qu’on puisse dire, c’est que je serais très intéressé », a lancé Lagerbaeck. Après le match de lundi, ses confrères européens devraient normalement se ranger à cet avis. Thierry Henry, le buteur frustré Les deux coups de patte de Zinédine Zidane contre l’Angleterre (2-1), pour le premier match des Bleus, ont permis aux Français de chasser définitivement les vieux démons de 2002 (0 but) sans résoudre pour autant le problème de l’animation offensive. Zidane comme Jacques Santini reconnaissent d’ailleurs sans se faire prier que l’équipe de France « n’a pas su trouver de solution sur ses points forts », c’est-à-dire un secteur offensif qui est décortiqué par tous les adversaires. Thierry Henry est l’objet de toutes les attentions car il fait peur à toutes les défenses avec ses 30 buts en Premier League anglaise cette saison, sans parler de ses 15 passes décisives. Or la poudre du Gunner est mouillée avec les Bleus où il n’arrive pas à faire la différence et reste muet depuis six rencontres, même si sa remise de la tête décisive pour Zidane fut décisive contre l’Ukraine (1-0, le 6 juin). « Les défenseurs anglais qui évoluent contre lui en Premier League n’évoluent pas de cette façon habituellement », analyse Santini qui ne se pose pour autant pas trop de questions sur le manque de réussite de son buteur. « Je le trouve bien, même s’il ne réussit pas à marquer. Il se met peut-être une pression supplémentaire comme c’est maintenant un joueur cadre de l’équipe », lâche-t-il tout au plus. Pourtant, aussi bien contre l’Ukraine que contre l’Angleterre, Thierry Henry a clairement donné l’impression de souffrir d’un manque d’espace, de ne pas réussir à trouver sa véritable position sur le terrain. Un peu comme s’il était coincé entre la position axiale de Zidane et celle de David Trezeguet qui rôde sans cesse dans la surface adverse. « Accélérations » Lors de l’Euro 2000 (3 buts), Henry, benjamin des champions du monde 98, avait été élu à trois reprises meilleur joueur du match avec notamment un but d’anthologie lors du match d’ouverture contre le Danemark après une course de 60 mètres consécutive à une somptueuse ouverture de... Zidane. Or, depuis cette action, si l’on consulte les statistiques, Zidane n’a plus jamais réussi à offrir une passe décisive à son complice. Ainsi, contre l’Angleterre, les deux joueurs se sont retrouvés souvent très proches l’un de l’autre, pris dans la même nasse, sans espace ni solution. « C’est bien quand Titi est redescendu un peu en seconde mi-temps et qu’il s’est décalé sur le côté gauche. Cela lui a donné plus d’espace et permis de placer ses accélérations », analyse Zinédine Zidane. Sur l’action qui amène le penalty de la victoire, Santini souligne pour sa part que « Henry est présent à l’arrivée alors qu’il était à trente mètres au départ ». Ainsi, dans un Euro où les équipes passent plus de temps à faire déjouer l’adversaire plutôt qu’à chercher à construire, il ne faut pas s’attendre à voir de folles chevauchées du Gunner comme en championnat d’Angleterre. Henry sait qu’il ne doit pas focaliser sur son manque d’efficacité. D’ailleurs, en soulignant que « c’est un point positif de prendre conscience que l’on a été moins bon dans le jeu », Zinédine Zidane a laissé entendre que ce sujet était à l’ordre du jour dans le jardin secret des Bleus. La Gazette PLANANT. Le premier record battu pendant l’Euro est celui du trafic aérien. Dimanche, 1 223 atterrissages, décollages et survols ont été enregistrés dans les différents aéroports du pays, soit 36 % de plus qu’en 2003, selon la Navigation aérienne portugaise. À Lisbonne, ville qui a accueilli le match France-Angleterre dimanche, 517 avions ont atterri ou décollé de l’aéroport. Les Britanniques et les Français ont pu assister au match sans problème. Les 69 avions en provenance de Londres et Paris (34 du côté britannique et 25 du côté français) n’ont subi aucun retard important. DÉCAPITÉ. Une marque automobile parraineur de l’équipe d’Espagne de football a eu recours, pour une campagne d’affichage, à un montage photographique que le quotidien sportif madrilène AS a démasqué. Afin que l’attaquant Vicente, absent le jour où le cliché a été pris, figure tout de même au sein du groupe, les auteurs du truquage ont tout simplement incrusté le visage de l’absent à la place de celui d’un autre joueur, Raul Tamudo, qui figurait sur la photo originale mais qui n’a finalement pas été retenu dans la sélection participant à l’Euro. Vicente apparaît donc avec le corps de Tamudo qui, lui, a perdu sa tête. PROMOTION. De grands magasins espagnols ont proposé à leurs clients une offre spéciale avant le coup d’envoi de l’Euro : les acheteurs d’une télévision à écran plat, un magnétoscope ou un lecteur DVD seront remboursés si l’Espagne remporte l’Euro. Une entreprise allemande avait déjà organisé une opération identique de promotion. Une finale Espagne-Allemagne ne manquerait pas de téléspectateurs très intéressés. Avec l’espoir d’être satisfaits et remboursés. VIP. Gilberto Madail, président de la Fédération portugaise de football (FPF) et responsable de la société Euro-2004 organisatrice du tournoi, a menacé de quitter le stade du Dragon samedi dernier peu avant le début de la rencontre perdue (2-1) par le Portugal face à la Grèce. Il a piqué une grosse colère quand il s’est aperçu que des officiels avaient chamboulé en dernière minute l’attribution des sièges en tribune présidentielle pour satisfaire à l’ordre protocolaire en raison de la présence, apparemment non prévue, d’une brochette de ministres. Le patron de la FPF s’est ravisé après qu’on lui eut tout de même trouvé un fauteuil. Son collaborateur Martin Kallen, directeur des opérations de l’Euro 2004, a, lui, suivi le match debout. PRESSION. Dimanche dernier plusieurs bars voisins du stade Magalhaes Pessoa de Leiria ont dû fermer prématurément leurs portes après avoir épuisé leurs réserves de bière. Restés sur leur faim à l’issue d’un match insipide entre la Suisse et la Croatie, les supporteurs des deux camps étaient visiblement également restés sur leur soif et ils se sont empressés de l’épancher dès le coup de sifflet final donné. Instruits par l’expérience, les cabaretiers du cru ont pris leurs précautions lundi avant le match entre l’Italie et le Danemark. La chaleur aidant, ils ne voulaient surtout pas se trouver à cours d’arguments lors du débarquement attendu des Vikings, réputés grands amateurs de bière et vite nerveux en cas de baisse de la pression. PRIMES. Les 23 sélectionnés danois recevront au total une prime de 2,3 millions de couronnes (309 000 euros) chacun s’ils venaient, comme leurs aînés en 1992, à remporter le titre européen. Outre une prime de participation de quelque 50 000 euros par personne, une victoire lors du premier tour leur rapporterait 13 000 euros et un nul deux fois moins. Une qualification pour les quarts de finale leur vaudrait un bonus de 36 000 euros. L’accession aux demi-finales serait synonyme d’une prime de 48 000 euros qui atteindrait 74 500 euros en cas de participation à l’ultime confrontation du tournoi et plus de 126 000 euros en cas de victoire finale. Wayne Rooney, le diamant brut L’amertume de la défaite (2-1) contre la France à l’Euro 2004 passée, l’Angleterre a au moins un enseignement positif à tirer de ce match : la confirmation des qualités du jeune attaquant Wayne Rooney, un diamant encore brut mais déjà brillant. Il ne lui a fallu que quelques minutes dimanche pour rassurer ceux qui craignaient que, du haut de ses 18 ans, il soit trop impressionné pour s’exprimer en une compagnie aussi relevée. Un dribble sur le défenseur français Lilian Thuram, un une-deux d’école avec Paul Scholes, et Rooney offrait à Owen une occasion que ce dernier omettait de saisir. Le ton était donné et, bien qu’esseulé en pointe d’une équipe résolument défensive, le « petit taureau » n’allait cesser de causer du tourment à ses adversaires. C’est même par lui que le glas aurait pu sonner pour les Bleus lorsque, après une échappée de 35 mètres, il était fauché à l’entrée de la surface de réparation française. Le penalty pouvait alors permettre à l’Angleterre de faire le break. Mais Beckham... Mais Barthez... Costaud, capable d’accélérations foudroyantes, il constitue aux yeux de ses admirateurs un parfait équilibre entre physique et technique. Au point qu’ils le comparent à un « Roberto Baggio avec des muscles », en référence à l’artiste italien. D’autres, plus mesurés, voient plutôt en lui un nouveau Kenny Dalglish, l’international écossais, premier joueur que Rooney reconnaît avoir pris pour modèle. Appelé en sélection alors qu’il n’était âgé que de 17 ans et 4 mois, il est le plus jeune international anglais de tous les temps. Il attise déjà bien des convoitises. Chelsea aurait proposé à son club, Everton, plus de 50 millions d’euros pour le convaincre de quitter les rives de la Mersey. Le timide jeune homme a jusqu’alors toujours refusé de s’éloigner de sa région natale, mais son club formateur, Everton, pourrait tenter de l’en convaincre. À moins que Rooney ne se décide à signer une prolongation de son contrat, Everton ne percevra en effet qu’une indemnité minimum à son échéance, en 2006. Couvert d’éloges, Rooney a tout de même des faiblesses. Celle au moins de ne pas savoir maîtriser ses nerfs. En match de préparation à l’Euro, il s’est laissé aller à gifler, sans raison apparente, le Japonais Shinji Ono. Lors du match contre la France, il a donné des signes d’agressivité mal canalisée au point que le sélectionneur Sven Goran Eriksson a préféré le remplacer avant la fin de la rencontre par crainte qu’il ne se fasse exclure. Eriksson tient d’autant plus à le préserver qu’il avoue avoir été épaté. « Il y a trois semaines, il ne semblait pas très affûté, mais dimanche, contre la France, il a été fantastique », s’est-il extasié. Le compliment ne bouleversera pas davantage Rooney qu’il ne s’attarde sur les critiques. « Je serais surpris que quoi que ce soit puisse émouvoir Rooney », a prévenu Eriksson.

«À la vie ou à la mort » : l’expression du sélectionneur du Portugal, Luiz Felipe Scolari, traduit parfaitement l’enjeu du match contre la Russie, ce soir au stade da Luz de Lisbonne (gr. A), que le pays organisateur doit gagner sous peine d’être pratiquement éliminé de son Euro 2004 de football.
Scolari, sacré champion du monde en 2002 avec le Brésil, le sait : après la...