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Actualités - CHRONOLOGIES

FESTIVAL MEDITERRANEO DE BYBLOS - Demis Roussos : dernier concert, ce soir - La nostalgie à l’orientale

«La musique n’a pas de limites», lance Demis Roussos, dès son apparition sur la scène, aménagée sur l’eau, face à la jetée du vieux port de Byblos, où il se produit (ce soir encore) dans le cadre du festival Mediterraneo. Et il va le démontrer durant son concert. Près de deux heures de musiques mixées, aux accents tantôt orientaux, tantôt cubains, parfois même frôlant le chant grégorien, le scat… et qui ont ravi ses inconditionnels. Ceux qui aiment sa voix de velours, qui le suivent d’albums en albums, et ne ratent aucun de ses passages au Liban, fréquents, d’ailleurs, ces dernières années, grâce à sa collaboration avec Michel Éléftériades, son producteur libanais. Lequel s’est occupé des réarrangements à la sauce orientale des grands succès du chanteur, tout comme il lui a aussi concocté de nouvelles chansons, dont The Beast, par laquelle Roussos a entamé son concert. Une ouverture, assez spectaculaire, surtout dans ce paysage d’une beauté remarquable, où vagues, palmiers et pierres antiques créent le plus beau des décors. Aux premières notes de Beast, la silhouette – impressionnante – du chanteur se découpe sur la jetée pendant qu’un bateau équipé d’un lance-flammes fait diversion, en se dirigeant vers la scène flottante. Puis, accompagné du Oriental Roots Orchestra (un ensemble de 27 musiciens libanais et un roumain), le Grec a interprété, aux rythmes du oud, du req, de la derbaké, de la tablé, ses «classiques» comme Forever and ever, We shall dance, Rain and Tears, Far away, Quand je t’aime… Sa prestation était entrecoupée par celles de deux «guest stars» libanaises : Hanine et Nahawand, deux voix puissantes et chaudes, que séparent plus d’un demi-siècle, mais qui se retrouvent dans un même amour de la chanson arabe. La première est une toute jeune chanteuse (découverte par Éléftériadès), qui s’est déjà fait une spécialité dans les rythmes orientalo-cubains. Tandis que la seconde est une grande diva du temps du roi Farouk, de Abdel-Wahab et de Farid el-Attrache, qui a conservé, à près de quatre-vingts ans, un timbre de voix d’une puissance exceptionnelle. Entouré de ses «invités», le chanteur, était visiblement ravi. Et il a su faire partager à son public son bonheur d’expérimenter des alliances de musiques nouvelles. Nouvelles, pour lui du moins, puisque ce Grec, natif d’Alexandrie, qui a des «tubes» en anglais, en français, en italien, en allemand, n’a jamais chanté ni en grec ni sur des rythmes orientaux ! L’expérience semble lui avoir réussi, à entendre les «bis» enthousiastes du public, qui ont salué les dernières notes de Goodbye my love, Goodbye !
«La musique n’a pas de limites», lance Demis Roussos, dès son apparition sur la scène, aménagée sur l’eau, face à la jetée du vieux port de Byblos, où il se produit (ce soir encore) dans le cadre du festival Mediterraneo. Et il va le démontrer durant son concert. Près de deux heures de musiques mixées, aux accents tantôt orientaux, tantôt cubains, parfois même frôlant le...