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Lifestyle - Musique

Macklemore sort une chanson pro-palestinienne en empruntant quelques notes à Feyrouz

Le morceau rend hommage à Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans, tuée par des tirs israéliens.

Macklemore sort une chanson pro-palestinienne en empruntant quelques notes à Feyrouz

Le rappeur américain Benjamin Hammond Haggerty, alias Macklemore, se produisant lors du festival de musique Colours of Ostrava à Ostrava, en République tchèque, le 20 juillet 2023. Michal Cizek/AFP

Le rappeur américain Macklemore a publié lundi un nouveau morceau en signe de solidarité avec la Palestine et en écho aux manifestations étudiantes qui se déroulent dans le monde entier.

Intitulée « Hind's Hall », la chanson rend hommage à Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans, tuée par des tirs israéliens après avoir passé des heures piégée dans la voiture de sa famille, entourée des corps de ses proches. Avant de mourir, elle avait contacté les secouristes du Croissant-Rouge palestinien, dont deux ont été tués dans leur ambulance à côté de la voiture où se trouvait la fillette. L'enregistrement de l'appel téléphonique a été largement diffusé, et les appels à l'aide de Hind ont trouvé un large écho.

La semaine dernière, pendant les manifestations d'étudiants pro-palestiniens à l'Université Columbia de New York, les protestataires ont rebaptisé Hamilton Hall, l'un des bâtiments du campus, « Hind's Hall », pour honorer la mémoire de la petite Palestinienne.


Dans le morceau, Macklemore a pris un échantillon de quelques notes de la chanson « Ana La Habibi » de l'icône libanaise Feyrouz. Il évoque les manifestations sur les campus et les revendications des étudiants portant sur un désengagent des universités des entreprises et des produits qui soutiennent Israël et son occupation. Dans le premier couplet, il dit : « Les gens, ils ne partiront pas / Qu'y a-t-il de menaçant dans le fait de désinvestir et de vouloir la paix ? ». 

Dans le deuxième couplet, il s'en prend spécifiquement à l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) et aux Chrétiens unis pour Israël (CUFI). L'AIPAC est un groupe de pression qui défend les politiques pro-israéliennes auprès du gouvernement américain, et les Chrétiens unis pour Israël (CUFI) sont la plus grande organisation sioniste des États-Unis, avec plus de 10 millions de membres. « Mais les gens sont dans la rue / Vous pouvez payer Meta, vous ne pouvez pas me payer / Les politiciens qui servent par tous les moyens / AIPAC, CUFI, et toutes les entreprises / Vous voyez, nous vendons la peur autour de la terre de la liberté / Mais cette génération ici est sur le point de couper les ficelles ». « Bloquez la barricade jusqu'à ce que la Palestine soit libre », répète-t-il.

Des pro-palestiniens accrochent une banderole portant l'inscription « Hind's Hall » sur les fenêtres du Hamilton Hall de l'Université Columbia, le 30 avril à New York. Michael M. Santiago/Reuters

Macklemore prend également soin de ne pas tomber dans une habitude courante qui consiste à ne critiquer que les meurtres de femmes et d'enfants, ce qui diminue involontairement la valeur de la vie des hommes palestiniens. « Il est trop tard, nous avons vu la vérité, nous témoignons / Nous avons vu les décombres, les bâtiments, les mères et les enfants / Et tous les hommes que vous avez assassinés », chante-t-il.

Selon le dernier bilan du Hamas, l'offensive israélienne à Gaza a tué 34 789 personnes, alors que des milliers d'autres sont portées disparues ou perdues sous les décombres.

La ville de Rafah

Le rappeur mentionne également la ville de Rafah, à l'extrême sud de la bande de Gaza, où plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge, alors que l'armée détruisait méthodiquement la bande de Gaza du nord au sud. « Pushin' everyone into Rafah and droppin' bombs », rappe-t-il, alors que Tel-Aviv annonçait le début de son offensive contre la ville qu'elle n'a jamais cessé de frapper.

Le clip vidéo publié par Macklemore sur Instagram montre des images des manifestations étudiantes et des scènes de destruction à Gaza, ainsi que des clips de journalistes travaillant dans le territoire palestinien, comme Waël Dahdouh, Bissan Oueïda, et Motaz Azaiza. Ce dernier a commenté le post Instagram avec des emojis d'applaudissements. Dans un geste de soutien notable, Macklemore s'est engagé à reverser toutes les recettes de la diffusion de la chanson à l'Unrwa, comme il l'a annoncé sur le réseau social.

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Ce n'est pas la première fois que Macklemore exprime sa solidarité avec la Palestine. Son engagement remonte au début de la guerre, lorsqu'il a signé une lettre ouverte en faveur d'un cessez-le-feu et de la fin du blocus de Gaza, et qu'il a participé à des rassemblements pro-palestiniens.

Son soutien indéfectible est également illustré par son choix de porter le keffieh palestinien, symbole de solidarité, pendant ses représentations, et par le fait qu'il partage régulièrement des contenus pro-palestiniens sur les plateformes de médias sociaux.

Le rappeur américain Macklemore a publié lundi un nouveau morceau en signe de solidarité avec la Palestine et en écho aux manifestations étudiantes qui se déroulent dans le monde entier.Intitulée « Hind's Hall », la chanson rend hommage à Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans, tuée par des tirs israéliens après avoir passé des heures piégée dans la voiture de sa...
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