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Moyen Orient et Monde - France

Après la « Jungle » de Calais, un campement à Paris...

L'accueil des migrants reste le défi principal pour les autorités françaises.

Une vue générale du camp de Calais après son démantèlement. Philippe Huguen/AFP

Les derniers abris qui se trouvaient encore dans la « Jungle » de Calais ont été détruits hier, marquant la fin du démantèlement du plus grand bidonville de France, situé en face des côtes anglaises, mais un campement à Paris mobilise désormais les autorités.
Après l'intervention des pelleteuses, ne subsistaient dans la zone que des débris, quelques dizaines de caravanes promises elles aussi à la démolition, ainsi qu'une petite église et deux petites mosquées érigées par ses habitants. La destruction de cette ville précaire, encore occupée il y a peu par 6 000 à 8 000 migrants désireux de rejoindre l'Angleterre, aura duré huit jours. Depuis le 24 octobre, environ 5 000 adultes ont été évacués vers des centres d'accueil disséminés en France. Quelque 1 500 mineurs, rassemblés dans un centre d'accueil dédié, attendent encore sur place l'examen de leur dossier par les autorités britanniques, avec l'espoir de franchir la Manche, grâce aux dispositions sur le regroupement familial et sur les personnes vulnérables.
Pour empêcher la reconstitution d'un bidonville et lutter contre l'immigration irrégulière, un dispositif « sera maintenu » et « les forces de police resteront » sur place, promettait récemment le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Le précédent démantèlement, en 2002, du camp de Sangatte, près de Calais, n'avait pas stoppé le flux des exilés qui rêvent de refaire leur vie outre-Manche. Le bidonville de Calais à peine rasé, les effets de la crise migratoire sans précédent que connaît l'Europe surgissent ailleurs : depuis quelques jours, un campement peuplé de Soudanais, d'Érythréens, d'Afghans ou de Libyens ne cesse de grossir dans un quartier populaire du nord de Paris, près de la place Stalingrad, avec 2 000 personnes environ installées à même les trottoirs. Une opération de « contrôle administratif » a eu lieu hier dans ce camp de fortune. Tout le week-end, de nombreux responsables politiques, dont le chef de l'État François Hollande, ont promis de le faire évacuer dans le courant de la semaine.

« Situation humanitaire dramatique »
Désireux de redorer le blason du pays dans le domaine humanitaire et de faire oublier sa gestion tardive de la vague migratoire, le président Hollande a promis samedi que la France ne tolérerait plus sur son sol de camps comme celui de Calais qui « n'était pas digne de ce que peut être l'accueil de la France ». Très engagée concernant la problématique des réfugiés, la maire de Paris Anne Hidalgo a adressé une lettre au gouvernement français pour lui rappeler « l'absolue nécessité » de démanteler le camp de fortune du nord de Paris – dans une « situation humanitaire et sanitaire dramatique » –, critiquant « cette méthode qui consiste à attendre le point de rupture pour héberger ».
La mairie de Paris compte ouvrir prochainement un centre d'accueil humanitaire de 400 lits pour prendre en charge provisoirement les migrants avant leur hébergement dans des structures plus pérennes dans les autres régions.
Le gouvernement prévoit la création de près de 9 000 places supplémentaires dans des centres d'accueil. Le programme de répartition ne suscite pas toujours l'enthousiasme des localités concernées, avec des mouvements de protestation souvent portés par l'extrême droite, à moins de six mois de l'élection présidentielle.
(Source : AFP)

Les derniers abris qui se trouvaient encore dans la « Jungle » de Calais ont été détruits hier, marquant la fin du démantèlement du plus grand bidonville de France, situé en face des côtes anglaises, mais un campement à Paris mobilise désormais les autorités.Après l'intervention des pelleteuses, ne subsistaient dans la zone que des débris, quelques dizaines de caravanes promises...

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