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Yémen: l'Onu propose un nouveau plan de paix, son médiateur critiqué

Le médiateur de l'Onu au Yémen a annoncé mardi avoir présenté aux rebelles chiites houthis un plan de paix global, doté d'un calendrier, qui "bénéficie d'un soutien international sans précédent" pour mettre fin à 19 mois de guerre.

Cependant, lors d'une rencontre à Sanaa, les rebelles ont violemment critiqué l'Onu et son médiateur, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, exprimant leur "indignation à propos du travail" de l'émissaire onusien et dénonçant "le comportement irresponsable des Nations unies face aux crimes de l'agression" saoudienne.
S'adressant à la presse à l'aéroport de Sanaa au terme d'une visite de 48 heures, le médiateur de l'Onu a indiqué avoir soumis aux rebelles et leurs alliés "un plan de paix".
Ce plan "comporte des étapes claires et un calendrier pour des mesures de sécurité et politiques à mettre en oeuvre en vue d'un règlement global du conflit" yéménite, a-t-il ajouté.

La guerre oppose les rebelles pro-iraniens, soutenus par les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, aux forces progouvernementales appuyées par une coalition arabe, intervenue au Yémen en mars 2015 sous commandement saoudien. Depuis, elle a fait près de 6.900 morts selon l'Onu.
"La poursuite de la guerre ne servira personne. La solution ne peut être que politique", a martelé M. Ould Cheikh Ahmed, en invitant les belligérants à "faire des concessions pour sortir de la crise".
Il a tenu à souligner que son plan de paix "bénéficie d'un soutien international sans précédent", mais sans donner de détails.

Sur leur site sabanews.net, les rebelles ont confirmé avoir obtenu du médiateur ce plan de paix, présenté par eux comme "une base de discussions sur la table des négociations".
Ces négociations sont dans l'impasse depuis leur arrêt le 6 août après plus de trois mois de discussions infructueuses à Koweït, sous l'égide de l'Onu.

Une trêve de 72 heures, initiée par le médiateur de l'Onu et violée dès son entrée en vigueur jeudi dernier, n'a pu être prolongée malgré l'insistance de ce dernier.
D'ailleurs, les Nations unies ont été prises à partie mardi par des centaines de manifestants en colère, qui ont protesté devant l'hôtel où logeait le médiateur avant son départ de la capitale.
"Dégage, dégage!", ont scandé les manifestants à l'adresse de M. Ould Cheikh Ahmed qu'ils ont accusé d'être "de connivence avec les Al-Saoud", la famille régnante en Arabie saoudite.
"L'Onu et le Conseil de sécurité sont complices des tueries des Yéménites", pouvait-on lire sur l'une des banderoles agitées par les manifestants. Ces derniers ont arboré des photos de victimes du carnage du 8 octobre à Sanaa, où plus de 140 personnes ont péri dans des raids aériens de la coalition lancés "par erreur" contre une cérémonie funéraire.
"Les Yéménites sont massacrés et nous tenons l'Onu pour responsable des pratiques de l'Arabie saoudite, des Etats-Unis et d'Israël", ont lancé des protestataires, encadrés à distance par des civils en armes qui ont bloqué tous les accès du secteur où se tenait la manifestation.

Les manifestants répondaient à un appel lancé la veille notamment par un organisme proche des Houthis et mis en ligne sur le site sabanews.net.
Sur le terrain, les combats et les raids aériens se sont poursuivis sur plusieurs fronts au Yémen, alors que Riyad a annoncé qu'un ressortissant du Bangladesh avait été tué et un Pakistanais blessé mardi par la chute de projectiles tirés depuis le Yémen par les rebelles sur Jazane, une ville du sud de l'Arabie.

Le médiateur de l'Onu au Yémen a annoncé mardi avoir présenté aux rebelles chiites houthis un plan de paix global, doté d'un calendrier, qui "bénéficie d'un soutien international sans précédent" pour mettre fin à 19 mois de guerre.
Cependant, lors d'une rencontre à Sanaa, les rebelles ont violemment critiqué l'Onu et son médiateur, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, exprimant leur...