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Au moins 1.500 migrants évacués d'un campement à Paris

"Il y a beaucoup de familles avec enfants, plus que d'habitude. Ils vont évidement être pris en charge", indique la ministre du Logement.

Un campement d'au moins 1.500 migrants dans le nord de Paris, où Soudanais, Afghans et Erythréens s'étaient installés dans des conditions sanitaires déplorables, a commencé à être évacué vendredi Photo AFP / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

Un campement d'au moins 1.500 migrants dans le nord de Paris, où Soudanais, Afghans et Erythréens s'étaient installés dans des conditions sanitaires déplorables, a commencé à être évacué vendredi, a constaté une journaliste de l'AFP.

L'évacuation, précédée d'un important déploiement policier a débuté vers 05H00 GMT, quand un groupe de femmes et d'enfants a été rassemblé pour monter dans un bus.
Ce campement avait déjà été évacué une première fois le 17 août, avec près de 700 personnes prises en charge dans des structures d'hébergement mais de nouveaux migrants ont depuis afflué, s'entassant dans des tentes et sur des matelas de fortune.

Au moins 1.500 migrants étaient présents au moment de l'évacuation, selon la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, présente sur place. "Il y a beaucoup de familles avec enfants, plus que d'habitude. Ils vont évidement être pris en charge", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Interrogée sur cette évacuation jugée tardive par certaines associations, la ministre a souligné que "la situation est compliquée", car à chaque "mise à l'abri", il faut "reconstituer des places" pour loger les migrants.

 

(Lire aussi : Après les grillages, un mur pour bloquer les migrants de Calais)

 

Les migrants devaient être conduits à bord d'une cinquantaine de bus dans des centres d'hébergements en région parisienne.

Ibrahim, un Soudanais, qui dormait dans ce camp depuis un mois, a expliqué à l'AFP vouloir monter dans un bus pour aller "n'importe où, mais pas ici. Dormir dans la rue est difficile. Il a plu, je suis fatigué, je veux me reposer".

Le 22 juillet, près de 2.500 migrants avaient été mis à l'abri depuis un campement installé également dans le nord de la capitale, au cours de ce qui constituait la plus importante opération de ce type à Paris.
Depuis juin 2015, les campements se sont régulièrement reconstitués à Paris, alimentés par des flux soutenus en provenance de la Méditerranée et par des aller-retours entre la capitale et la "jungle" de Calais dans le nord, où affluent des milliers de migrants voulant passer en Angleterre.

Pour contrer l'implantation de ces campements indignes, la ville de Paris va ouvrir mi-octobre un centre d'accueil humanitaire avec l'objectif de prendre en charge les migrants pendant quelques jours avant de les répartir sur des structures d'hébergement plus pérennes en régions.

 

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