Les Spurs sortent vainqueurs du choc de l’Ouest face à OKC

Denver a enregistré une 9e victoire de rang en battant Phoenix (108-93). C’est la pire adresse de la saison pour les Knicks, humiliés par Golden State (92-63). On peut ajouter aussi les 9 petits points inscrits par New York dans le dernier quart-temps et comparer ces chiffres médiocres avec l’adresse collective des Warriors à 3 points (55 %, 11/20) pour avoir un aperçu du match. Stephen Curry, le même qui avait claqué 54 points au Madison Square Garden il y a quelques semaines, s’est fendu d’un 6/10 derrière l’arc (26 pts). Le retour de Carmelo Anthony n’a pas empêché le naufrage (14 pts, 10 rbds) des siens. Golden State a réalisé sa meilleure performance défensive depuis le 28 décembre 1953. Les Warriors, alors basés à Philadelphie, avaient dominé les Milwaukee Hawks (69-63). Après la claque reçue à domicile vendredi par Portland (136-106), San Antonio se devait de tenir son rang de leader de la Conférence Ouest face à son dauphin, Oklahoma City.
Les choses n’ont pas commencé comme l’aurait espéré le coach Gregg Popovich : « La défense dans le premier quart-temps ressemblait à celle pratiquée face à Portland. Dans le deuxième, nous les avons tenus à 18 points. » Les Spurs, toujours privés de Tony Parker, se sont appuyés sur une meilleure défense, mais aussi une excellente adresse collective (52 % contre 43 % pour OKC à 2 points). Les 27 points (à 11/27 à 2 pts) de Westbrook et les 26 points de Durant n’ont pas suffi à contrer une équipe solide et sereine. Boris Diaw s’est montré utile (11 pts, 1 rbd, 3 pd en 18’). Après une mauvaise semaine sur la route (4 défaites en 4 matches), Utah a renoué avec la victoire en dominant Detroit (103-90). Un succès qui permet aux Jazz de reprendre la 8e place à l’Ouest aux Lakers à la faveur du meilleur bilan particulier. Les Pistons traversent toujours une mauvaise passe avec ce sixième revers de rang et en prime la perte de Brandon Knight pour quelques matches. Après s’être retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment lors du dunk spectaculaire de DeAndre Jordan la veille, Knight a dû sortir du terrain avant la fin, touché à la cheville droite. L’adresse à 3 points, ce n’est pas trop le truc de Denver. Mais dans la raquette en revanche, c’est une autre histoire. La domination des Nuggets à l’intérieur (74 points pour 3/12 derrière l’arc) a fini par faire craquer Phoenix (108-93) au milieu du dernier quart-temps, au terme d’un match équilibré. Kostas Koufos s’est illustré avec 22 pts à 10/11 aux tirs, son meilleur match en carrière. C’est un neuvième succès de rang pour Denver.

Comment les Celtics gagnent et jouent mieux sans leur meneur Rondo !

Avec la grave blessure de Rajon Rondo, le meneur et joueur providentiel de Boston, tout le monde s’accordait pour dire que les Celtics allaient couler après ce coup du sort, et finalement les voilà qui jouent leur meilleur basket de l’année avec 12 victoires en 16 matches ! À part l’impressionnant retour en forme de Pierce et Garnett qui ont haussé le niveau de toute l’équipe qui impressionne de par son collectif en attaque comme en défense.

Sans Rondo, le ballon circule mieux
Offensivement, l’absence de Rondo libère ses coéquipiers. Il y a davantage de mouvements, et les joueurs sont obligés de prendre davantage de responsabilités. À noter que la blessure de Rondo est arrivée au moment où Avery Bradley revenait vraiment dans le coup. Plutôt deuxième arrière, Bradley débute à la mène, et sa sobriété et son sens du sacrifice sont des atouts. Il lâche vite le ballon, laissant la direction du jeu à Paul Pierce. Avec moins de dribbles et donc moins d’attente de la part de ses coéquipiers, c’est le ballon qui devient le cœur des systèmes, et non plus Rondo. Le meneur des Celtics est le meilleur passeur de la ligue, et sans doute le meilleur meneur à l’Est. Mais c’est un joueur qui cherche trop la passe décisive alors que parfois, il est préférable de faire vivre le ballon sans chercher à être décisif en permanence.
De manière plus générale, le cinq majeur compte à présent moins de hiérarchie, ce qui permet à chacun de prendre ses « tickets shoots ». À Indiana, le dernier système fut pour Jeff Green. Face à Philly, c’est le nouvel arrivant Jordan Crawford qui fait la différence au début du 4e.

Un premier rideau défensif
Défensivement, les Celtics sont plus performants depuis l’absence forcée de leur numéro 9. Boston aligne à l’entame du match deux spécialistes défensifs à l’arrière : Bradley – Lee. Ces deux-là donnent le ton, et sont des plaies pour les arrières adverses. Rondo est un bon défenseur, mais comme Chris Paul, il cherche trop l’interception. C’est d’abord un coupeur de passes, qui prend beaucoup de risques. Bradley est davantage un défenseur sur l’homme, qui ralentit la montée de balle et harcèle son vis-à-vis. Avec Bradley et Lee en premier rideau, les « vieux » Pierce et Garnett se retrouvent avec moins de boulot en défense, et peuvent donc davantage peser en attaque.
Au final, ce coup du sort a rendu ces Celtics plus imprévisibles, plus solidaires et plus réguliers. L’esprit de groupe qui règne habituellement en play-offs se fait sentir ; alors à Rondo, lors de son retour la saison prochaine, de s’adapter à cette nouvelle donne qui prouve qu’il n’est pas si indispensable que ça.