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Sport - Cyclisme

Bradley Wiggins s’adjuge Paris-Nice

Le Britannique Bradley Wiggins a remporté la 70e édition du Paris-Nice, hier, après sa victoire dans la 8e étape, un contre-la-montre de 9,6 kilomètres sur les pentes ensoleillées du col d’Èze. Pascal Pavani/AFP

Le Britannique Bradley Wiggins a rejoint hier son défunt compatriote Tom Simpson au palmarès de Paris-Nice à l’issue d’un duel sans concession avec le Néerlandais Lieuwe Westra lors du contre-la-montre final sur les pentes du col d’Èze.
Wiggins a été poussé dans ses retranchements par Westra, qu’il a devancé finalement de deux secondes dans l’étape et de huit secondes au classement général final.
Le Français Jean-Christophe Péraud a pris la troisième place du contre-la-montre, tandis que l’Espagnol Alejandro Valverde a réussi à sauver sa place sur le podium de l’épreuve.
Ce fut un combat épique sur les hauteurs de Nice entre Wiggins et Westra, deux grands spécialistes du contre-la-montre, séparés avant l’ultime juge de paix de six secondes au classement général.
« C’était très, très dur. Je n’avais que six secondes d’avance au départ et j’étais un peu inquiet parce que je savais que Westra est fort dans les montées. Il y a des secteurs où c’était un peu plat, ça m’a aidé », a déclaré le vainqueur, qui aura donc porté le maillot jaune quasiment de bout en bout.
« Je connais l’histoire du vélo. C’est un truc énorme pour moi. C’est une course historique et c’est un honneur de rejoindre mon idole Tom Simpson au palmarès de Paris-Nice », a-t-il ajouté, en évoquant le premier Britannique à remporter la course en 1967, quelques mois avant de mourir sur les pentes du mont Ventoux en plein Tour de France.
Il existait au départ un léger avantage sur le papier pour Wiggins, dont les références dans cette discipline sont plus marquantes.
Toutefois, le match s’équilibrait par le fait que cette étape se déroulait exclusivement en côte. Et dans le Causse de Mende jeudi, Westra avait été le plus fort des deux.
Au pointage intermédiaire, après une mise en route difficile sur les pentes les plus raides, Westra avait repris deux secondes, juché sur son vélo conventionnel ultraléger et sur lequel il avait fixé deux prolongateurs sur le guidon.
Wiggins avait également un vélo normal, mais il s’est appliqué à se mettre dès le départ dans une position profilée, malgré la pente, et sur un braquet plus important.
Sur la ligne d’arrivée et malgré une fin de course impressionnante, Westra n’a pas résisté à Wiggins, avantagé par les parties planes de la fin d’étape.
À 30 km/h de moyenne, le Britannique a gagné l’étape avec deux secondes d’avance sur Westra et 33 secondes sur Péraud, très longtemps meilleur temps.
Dans l’optique du Tour de France, neuf mois après sa victoire dans le Critérium du Dauphiné, Wiggins a marqué les esprits. Mais les enseignements de cette semaine de course sont relatifs.
L’Anglais a dominé une épreuve taillée pour lui avec deux contre-la-montre et une seule arrivée au sommet au terme d’une ascension courte (3 km).
La différence a été faite dans le vent, sur la route d’Orléans, et, s’il a eu le mérite d’en tirer parti, Wiggins a aussi profité du naufrage de la plupart de ses grands rivaux puis, samedi, de la triple chute dans la descente du col de Vence de Levi Leipheimer, qui semblait capable de mettre tout le monde d’accord dans le col d’Èze.
Dans une course que les deux étapes chronométrées ont verrouillée, il y eut peu de prises de risques et peu d’attaques des favoris.
Les grands leaders d’équipe, les frères Andy et Frank Schleck, le Russe Denis Menchov ou l’Italien Ivan Basso, ont été fantomatiques. La victoire n’aura concerné qu’une poignée d’hommes forts, Wiggins, Westra, Valverde et Leipheimer. En juillet, ce sera complètement différent.
Dans ce contexte, les Français n’ont certes pas gagné une étape mais ils n’ont pas déçu, avec Arnold Jeannesson, sixième du classement final à 2’13’’ de Wiggins après avoir perdu 2’29’’ dans la deuxième étape.
Sylvain Chavanel, en dépit d’une bronchite, a également intégré le top 10 que Jérôme Coppel a raté de peu.                                       ©Reuters
Le Britannique Bradley Wiggins a rejoint hier son défunt compatriote Tom Simpson au palmarès de Paris-Nice à l’issue d’un duel sans concession avec le Néerlandais Lieuwe Westra lors du contre-la-montre final sur les pentes du col d’Èze.Wiggins a été poussé dans ses retranchements par Westra, qu’il a devancé finalement de deux secondes dans l’étape et de huit...

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