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Moyen Orient et Monde - Venezuela

Retour surprise d’Hugo Chavez

Une foule s’empare des rues de Caracas pour célébrer le retour du président.

Les partisans d’Hugo Chavez rassemblés à Caracas après l’annonce surprise du retour du président. Juan Barreto/AFP

Fidèle au culte du secret qui l’entoure depuis l’annonce de son cancer, Hugo Chavez a de nouveau créé la surprise en annonçant hier matin via Twitter son retour au Venezuela après plus de deux mois d’hospitalisation à Cuba. À l’heure actuelle, aucun des responsables vénézuéliens n’a donné de précisions sur l’état de santé du président, dont on sait seulement qu’il souffre d’un cancer dans la zone pelvienne. Sa quatrième opération subie à La Havane l’avait empêché de prêter serment après sa réélection le 7 octobre, mais une source au Tribunal suprême de justice (TSJ) a indiqué qu’il était possible de procéder à l’investiture du chef de l’État « à tout moment ». La prestation de serment aurait dû avoir lieu le 10 janvier, aux termes de la Constitution.
Après un mutisme total, le gouvernement avait déjà démontré son sens de la mise en scène en diffusant des images de M. Chavez, souriant sur son lit d’hôpital, en compagnie de deux de ses filles, alors que certains le donnaient pour mort. « Nous sommes rentrés dans la patrie vénézuélienne. Merci mon Dieu ! Merci mon peuple aimé ! Nous allons continuer le traitement ici ! » a posté le président Chavez, âgé de 58 ans et au pouvoir depuis 1999, dans les premiers messages diffusés sur son compte Twitter depuis le 1er novembre.
Sans nouvelles directes de leur dirigeant, les partisans du président ont manifesté leur joie hier, dans les rues et sur les réseaux sociaux. Plusieurs dizaines d’entre eux, de rouge vêtus, se sont ainsi rassemblés devant l’hôpital militaire Dr Carlos Arvelo de Caracas, où Hugo Chavez a été interné sous la protection de nombreux soldats, ainsi que sur la place Bolivar, dans le centre-ville. D’autres messages d’encouragement ont afflué de l’étranger, en provenance notamment de son mentor et père de la révolution cubaine Fidel Castro, du président de l’Équateur Rafael Correa, réélu dimanche et fidèle partisan du chavisme, ou de la guérilla marxiste des FARC en Colombie.

Blocage en l’absence du président
Principale figure de l’opposition et candidat malheureux à la présidentielle d’octobre, le gouverneur Henrique Capriles a espéré sur Twitter que « le retour du président signifie que M. Maduro et les ministres se mettront au travail. Il y a des milliers de problèmes à résoudre », a-t-il assuré, alors que l’opposition dénonce depuis plusieurs semaines un blocage du pays en l’absence du président. « Le président et sa famille, comme il se doit, se consacrent au traitement de sa maladie, ce qui est humainement sa priorité. (Mais) que M. (Nicolas) Maduro (le vice-président) ne nous mente pas en répétant que (M. Chavez) exerce ses fonctions », a martelé de son côté la Table de l’union démocratique (MUD, coalition d’opposition) dans un communiqué.
Par ailleurs, d’un point de vue politique, « l’incertitude sur une éventuelle élection présidentielle anticipée demeure intacte, malgré le retour du président », a estimé le dirigeant de l’institut d’enquête d’opinion Datanalisis, Luis Vicente Leon. « Avec Chavez au Venezuela, le soutien émotionnel (au vice-président Nicolas) Maduro se renforce », notamment parmi les catégories populaires, socle du pouvoir, ajoute l’analyste.
(Source : AFP)
Fidèle au culte du secret qui l’entoure depuis l’annonce de son cancer, Hugo Chavez a de nouveau créé la surprise en annonçant hier matin via Twitter son retour au Venezuela après plus de deux mois d’hospitalisation à Cuba. À l’heure actuelle, aucun des responsables vénézuéliens n’a donné de précisions sur l’état de santé du président, dont on sait seulement...

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