L’attaque à Kirkouk a été déclenchée par un kamikaze au volant d’un véhicule maquillé en voiture de police. Il s’est arrêté au poste de contrôle du portail principal du complexe et s’est fait exploser. Trois de ses complices, vêtus d’uniformes de police, ont ensuite réussi à s’engouffrer à l’intérieur du complexe, tout en lançant des grenades, avant d’être abattus, selon des témoins. Le quartier général ainsi que les magasins et immeubles d’habitation des alentours ont été fortement endommagés par la détonation et tous les accès au centre-ville ont été bloqués par les autorités.
Parmi les blessés se trouve le général Sarhad Qader, qui commande les forces de police de la périphérie de Kirkouk. Les assaillants « voulaient manifestement libérer des prisonniers. Ils étaient très organisés », a-t-il dit depuis un hôpital d’Erbil, au Kurdistan voisin, où il est soigné. « La police s’est interposée et nous les avons tous tués », a-t-il assuré.
L’attaque n’a pas été revendiquée mais les insurgés sunnites, dont el-Qaëda en Irak, visent régulièrement les forces de sécurité dans l’espoir de déstabiliser le gouvernement de Nouri al-Maliki. Certains responsables locaux ont d’ailleurs attribué l’attentat au réseau extrémiste.
Parallèlement, le vice-Premier ministre irakien Hussein Chahristani a annoncé la libération de 3 000 détenus en un peu moins d’un mois, geste destiné à apaiser les manifestants qui protestent dans les régions sunnites contre le gouvernement. « Toutes les femmes incarcérées ont été transférées dans des prisons situées dans leurs provinces d’origine », a également expliqué Hussein Chahristani, qui est à la tête d’une commission gouvernementale chargée d’écouter et de répondre aux doléances des protestataires.
(Source : AFP)