En revanche, beaucoup de dignitaires religieux chrétiens ont fait récemment des déclarations en faveur du régime. Selon le chercheur français Fabrice Balanche, 80 % des Syriens sont sunnites, environ 10 % sont alaouites, 5 % chrétiens, 3 % druzes et 1 % ismaéliens. Une grande partie de cette dernière communauté, une branche du chiisme comme les alaouites, aurait rejoint la révolution, selon les militants. Samedi, dans leur fief de Salamiyé, les forces de sécurité ont ouvert le feu contre une procession funéraire, faisant des victimes, selon l’opposant ismaélien Iyad al-Salmouné. « Nos mouvements de protestation visent à infirmer les allégations du régime sur le caractère salafiste du mouvement et c’est pourquoi il essaie d’éliminer toute contestation dans notre ville », assure-t-il. Pour l’analyste Peter Harling d’International Crisis Group basé à Bruxelles, le conflit est devenu « principalement confessionnel dans le centre de la Syrie, où les alaouites vivent à côté d’autres communautés ». Selon lui, dans certains cas, le conflit peut prendre un caractère confessionnel car « l’appareil sécuritaire reste généralement aux mains des alaouites » et que la terrible répression peut pousser les protestataires à se réfugier dans leur appartenance religieuse. Cependant, affirme-t-il, les minorités sont loin de soutenir en bloc le régime car ce dernier est incapable de leur offrir des solutions. Chrétiens et druzes sont ainsi divisés au sujet de la révolte, et la majorité des alaouites soutient toujours le régime. Pour la journaliste et militante druze basée à Damas Mountaha al-Atrache, « le régime a cherché durant des décennies à détruire toute notion de citoyenneté et à pousser les gens à réfléchir de manière confessionnelle ».
Tout cela pendant que les représentants de l’oppositon, toutes communautés confondues, n’arrivent tragiquement pas à accorder leurs violons...
(Sources : rédaction
et AFP)
commentaires (2)
Parle-t-on de statistiques ou de suppositionistiques ? ( nouveau mot à ajouter au nouveau Robert ) !
SAKR LEBNAN
11 h 19, le 06 juillet 2012