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Moyen Orient et Monde - États-Unis

Obama et Romney se disputent l’électorat centriste

Le candidat républicain a fait un triomphe lors de la primaire en Floride, mais Newt Gingrich veut se battre jusqu’au bout.
Mitt Romney a écrasé mardi en Floride son rival conservateur Newt Gingrich, obtenant 46 % des voix lors de la primaire républicaine dans cet État considéré comme très important dans la course à l’investiture, voire l’élection présidentielle même. Car la diversité de la Floride reflète, peu ou prou, celle des États-Unis dans leur ensemble. Cette victoire a permis à M. Romney d’effacer son humiliation par M. Gingrich lors de la précédente primaire, en Caroline du Sud, et de retrouver son statut de net favori pour disputer la Maison-Blanche à Barack Obama le 6 novembre prochain.
Le camp Obama a réagi hier, assurant que la victoire de M. Romney aurait coûté à ce dernier le soutien de l’électorat centriste. L’équipe du président démocrate est consciente du fait qu’un modéré comme M. Romney sera plus difficile à battre que M. Gingrich, dont le passé tumultueux offre de nombreux angles d’attaque. « Lui (Mitt Romney) et ses alliés ont dû dépenser plus de 15 millions de dollars, cinq fois ce que l’équipe de M. Gingrich a dépensé », a affirmé la directrice adjointe de la campagne démocrate, Stephanie Cutter. « En outre, et c’est encore de plus mauvais augure pour M. Romney, sa campagne négative sans précédent et d’ultradroite en Floride a continué à lui porter tort auprès des électeurs centristes dont il aurait besoin en novembre », a-t-elle ajouté.
Ces centristes, dont le soutien devrait constituer l’une des clés de la présidentielle après avoir été décisif pour la victoire de M. Obama en 2008, auraient été effrayés selon cette responsable par « une campagne où plus de neuf publicités télévisées sur dix étaient négatives, ce qui en a fait de loin la campagne la plus négative de l’histoire de la Floride ». Mme Cutter en a voulu pour preuve un sondage publié le 24 janvier par le Washington Post en collaboration avec la télévision ABC. Les électeurs indépendants américains, selon cette enquête, ne sont que 23 % à avoir une opinion favorable sur M. Romney, contre 51 % d’opinions défavorables.
Cette offensive démocrate répond à un recentrage du discours de M. Romney qui, après avoir déchaîné ses attaques contre M. Gingrich en Floride, a consacré l’essentiel de son discours de victoire mardi soir au bilan selon lui désastreux de M. Obama. Dans un appel du pied à l’électorat centriste, M. Romney a par ailleurs affirmé hier sur CNN que sa campagne était « concentrée sur les Américains aux revenus moyens ». Il marche ainsi sur les sillages de M. Obama, qui a bâti sa campagne de réélection en s’érigeant en défenseur de la classe moyenne. M. Romney a cité parmi ses préoccupations « les retraités qui dépendent du système de retraite public, les gens qui ne trouvent pas d’emploi, les gens dont les enfants s’apprêtent à aller à l’université ». « Ce sont les gens qui ont le plus souffert pendant les années Obama », a-t-il ainsi soutenu.
De son côté, affaibli mais ne s’avouant pas vaincu, M. Gingrich a promis de se battre jusqu’au bout. Toutefois, il aura fort à faire pour remonter la pente. « Nous allons gagner et je serai le candidat du parti en août », a insisté M. Gingrich, sans un mot de félicitations pour M. Romney. « Le pouvoir du peuple va défaire le pouvoir de l’argent dans les six prochains mois », a-t-il ajouté. Pourtant, le mois de février ressemble pour lui à une traversée du désert. Six États votent, tous a priori plus favorables à M. Romney. Et M. Gingrich, qui peut être un excellent orateur mais a déçu en Floride, n’aura que deux débats pour espérer rebondir.
La campagne se dirige maintenant vers le Nevada, un État durement touché par la crise du logement et où se déroule samedi la cinquième primaire républicaine.
Il faut dire que la pompe à finances qui soutient la campagne de M. Romney a récolté des dizaines de millions de dollars, considérablement plus que ses rivaux républicains, selon des chiffres rendus publics hier. M. Romney a ainsi levé l’an dernier 30 millions de dollars, somme sur laquelle il lui restait 23,6 millions à dépenser au 31 décembre. À titre de comparaison, M. Gingrich n’avait réuni que 2 millions de dollars et ne disposait plus que de 1,2 million. De son côté, M. Obama a réuni 1,8 million de dollars. Mais le président sortant se finance essentiellement auprès de petits contributeurs, récoltant ainsi 58 millions de dollars de dons auprès de partisans qui ont versé chacun moins de 200 dollars.
(Source : AFP)
Mitt Romney a écrasé mardi en Floride son rival conservateur Newt Gingrich, obtenant 46 % des voix lors de la primaire républicaine dans cet État considéré comme très important dans la course à l’investiture, voire l’élection présidentielle même. Car la diversité de la Floride reflète, peu ou prou, celle des États-Unis dans leur ensemble. Cette victoire a permis à...

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