Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Naufrage

Reprise difficile des recherches dans l’épave du Concordia

Les familles des disparus vivent une insupportable attente.

Les recherches ont repris hier malgré le mauvais temps. Paul Hanna/Reuters

Les recherches ont repris difficilement hier par mauvais temps dans l’épave du Concordia échoué sur l’île du Giglio, où les familles des disparus attendent dans l’angoisse et la colère contre le commandant du navire.
Après avoir été interrompues presque toute la journée de mercredi pour des raisons de sécurité, les recherches ont finalement pu reprendre hier par une mer agitée. Les sauveteurs ont également utilisé des « microexplosifs pour ouvrir davantage de voies d’accès », selon un porte-parole des gardes-côtes, Filippo Marini. Plus encore, le pompage du carburant du navire, ou 2 380 tonnes de mazout, n’a toujours pas démarré malgré les risques de marée noire sur l’île, une réserve naturelle d’une grande valeur écologique. Cette opération, qui pourrait durer quelques semaines, est très compliquée, car il faut notamment réchauffer le mazout pour le rendre plus fluide.
Les familles des disparus attendaient, elles, toujours des nouvelles, tandis que le commandant du navire était assigné à résidence. « Il est chez lui maintenant, parce qu’il vit en Italie. Dans un autre pays (...) il serait en prison et il passerait un sale quart d’heure », s’est insurgé Kevin Rebello, frère d’un membre d’équipage de nationalité indienne toujours porté disparu. En fin de compte, le bilan du sinistre s’établissait hier à onze morts, dont huit ont été formellement identifiés : quatre touristes français, un Italien, un Espagnol, et deux membres d’équipage, un Péruvien et un Hongrois, qui était violoniste à bord. 24 personnes au total manquent à l’appel depuis désormais presque six jours.
En attendant, de nouvelles informations continuaient d’accabler le commandant du navire Francesco Schettino, accusé d’homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire. Selon le parquet, le commandant, « après avoir abandonné le navire, est resté immobile sur la côte rocheuse du Giglio et a regardé (le navire) en train de couler ». L’accusation s’appuie sur cinq principaux témoignages, notamment ceux des officiers de bord. Ces derniers ont raconté aux magistrats la décision de Francesco Schettino de changer de route pour se rapprocher du Giglio, « une manœuvre gravement imprudente et inconsidérée », dénonce la juge Valeria Montesarchio dans l’acte officiel assignant le commandant à domicile. « Le commandant a sous-évalué le portée du dommage subi et a omis d’aviser en temps et en heure les gardes-côtes de l’incident », a-t-elle souligné. Mario Palombo, un ami et collègue du commandant, propriétaire d’une maison au Giglio, a été quant à lui « atterré » quand il a appris que le commandant avait approché le mastodonte de l’île précisément pour le saluer. Le commandant « pensait me faire plaisir », a-t-il raconté.
Pour sa part, la compagnie italienne Costa, propriétaire du Concordia, a annoncé hier matin avoir contacté « tous les passagers impliqués (...) pour s’assurer de leur bon retour et de leur état de santé ». Costa leur a notamment « confirmé le remboursement de la croisière et de toutes les dépenses matérielles liées à celle-ci ». Plus de 70 passagers du Costa Concordia ont d’ores et déjà adhéré à une action collective contre la compagnie lancée par l’Association italienne de défense des consommateurs avec pour objectif d’obtenir à chaque passager une indemnisation d’au moins 10 000 euros. De plus, Costa s’estime elle-même « partie lésée », a affirmé hier l’avocat de la compagnie Marco de Luca.
Dans ce contexte, le père Lorenzo Pasquotti, le prêtre de la paroisse de l’île du Giglio, a dressé un reliquaire dans la petite église du port toscan pour que personne n’oublie « le désastre meurtrier » du Costa Concordia, y incluant couvertures de survie, gilets de sauvetage ou encore des cordes.
(Source : AFP)
Les recherches ont repris difficilement hier par mauvais temps dans l’épave du Concordia échoué sur l’île du Giglio, où les familles des disparus attendent dans l’angoisse et la colère contre le commandant du navire.Après avoir été interrompues presque toute la journée de mercredi pour des raisons de sécurité, les recherches ont finalement pu reprendre hier par une...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut