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Moyen Orient et Monde - Présidentielle gambienne

Yahya Jammeh assuré d’être réélu

Les Gambiens votaient hier pour une présidentielle sans surprise, le sortant Yahya Jammeh, qui dirige son pays d’une main de fer depuis son arrivée au pouvoir par un coup d’État en 1994, étant assuré de l’emporter face à une opposition divisée.
Le scrutin à tour unique était supervisé par 350 observateurs nationaux et internationaux. Ceux de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) n’ont pas fait le déplacement, l’organisation régionale ayant estimé que les conditions d’une élection « libre, juste et transparente » n’étaient pas réunies, dénonçant en particulier « l’intimidation » contre les opposants. Quelque 797 000 électeurs étaient appelés aux urnes.
M. Jammeh, âgé de 46 ans, se présente pour un quatrième mandat de cinq ans. Il est accusé par des ONG de graves atteintes aux droits de l’homme et à la liberté d’expression. L’opposition, elle, présente deux candidats : Ousainou Darboe, 63 ans, et Hamat Bah, 51 ans, qui accusent tous deux le chef de l’État de diriger le pays comme si c’était son bien personnel, s’octroyant plusieurs ministères, des entreprises et des hectares de terres. Outre des sacs de riz, du sucre ou du matériel agricole, le président gambien aime aussi lancer des biscuits à ceux qui se massent au bord des routes pour le voir passer dans son convoi. Le plus souvent vêtu d’un boubou blanc, sceptre et Coran en main, M. Jammeh affirme posséder « des pouvoirs spéciaux » qui lui permettent de guérir les malades, dont ceux atteints du sida.
Depuis son arrivée au pouvoir, cet ex-militaire peut cependant se prévaloir d’avoir contribué à développer son pays : en partie grâce au tourisme, la Gambie table sur un taux de croissance de 5,5 % en 2011. Cet État anglophone membre du Commonwealth, ex-colonie britannique en partie enclavée dans le Sénégal, s’est doté depuis 1994 d’infrastructures modernes, routes, écoles, hôpitaux. Toutefois, en raison du taux de personnes illettrées dans le pays, les électeurs ne votent pas avec un bulletin imprimé classique, mais avec une bille déposée dans une sorte de bidon : il y a trois bidons dont chacun porte une couleur différente correspondant à un candidat.
(Source : AFP)
Les Gambiens votaient hier pour une présidentielle sans surprise, le sortant Yahya Jammeh, qui dirige son pays d’une main de fer depuis son arrivée au pouvoir par un coup d’État en 1994, étant assuré de l’emporter face à une opposition divisée.Le scrutin à tour unique était supervisé par 350 observateurs nationaux et internationaux. Ceux de la Communauté économique...

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