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Liban - Le commentaire

Pourquoi la crise syrienne doit être résolue dans les plus brefs délais...

Si les pays frères et amis du Liban souhaitent vraiment que ce dernier reste stable et ne soit pas inquiété par les événements de Syrie, ils doivent œuvrer rapidement à régler la crise syrienne, estime-t-on de source politique. Évidemment, pour mettre fin d’abord au bain de sang effroyable qui se poursuit depuis deux ans... mais aussi parce que le maintien de cette crise constitue une source d’angoisse pour chacun des pays voisins, ainsi que pour les États concernés par la situation régionale.
Selon cette source, un règlement de la crise syrienne dans des délais possibles permettrait aux Libanais :
– de s’entendre sur une loi électorale, dans la mesure où le conflit local oppose l’axe syro-iranien au camp qui lui est opposé et que l’objectif de chaque camp est actuellement de faire de la loi électorale l’instrument de sa victoire ;
– de former un cabinet de technocrates ou, à défaut, de s’entendre sur un cabinet d’union nationale à même de régler les dossiers épineux, une idée qui était celle du président de la République Michel Sleiman, mais que le Premier ministre Nagib Mikati a rejetée sur demande syrienne, le régime de Damas exigeant à l’époque un cabinet du 8 Mars. Or le gouvernement monochrome s’est avéré être un échec encore plus retentissant encore que le cabinet d’entente nationale... Un règlement de la crise dans le sens de la disparition du régime baassiste fera disparaître l’influence syrienne sur la formation des gouvernements au Liban. Il sera désormais impossible à Damas d’utiliser les armes du Hezbollah ou le document d’entente entre ce dernier et le CPL afin de rejeter un cabinet de technocrates et de faire basculer la majorité dans le camp du 8 Mars en faisant pression sur le député Walid Joumblatt, comme cela s’est produit en 2011 ;
– de faire en sorte que les frontières libano-syriennes ne soient plus poreuses et ne servent plus au trafic d’armes et à l’afflux de combattants proches du ou hostiles au régime syrien, ou encore à déstabiliser la scène libanaise et à exciter les tensions confessionnelles sunnito-chiites ;
– de permettre aux réfugiés syriens, dont le nombre a atteint au Liban des proportions vertigineuses, de rentrer chez eux sans s’affronter en terre libanaise entre partisans et opposants au régime de Bachar el-Assad, d’autant que ce nombre est devenu ingérable pour le pays ;
– de permettre au Liban de rééquilibrer ses relations avec Damas sur base du respect mutuel, de la souveraineté et de l’indépendance des deux pays, sans qu’elles ne soient sujettes chaque quelque temps à des tensions et des crispations dangereuses ;
– de donner au pays la capacité de coordonner avec la Syrie nouvelle afin de mettre en application la résolution 1701, notamment en ce qui concerne l’arsenal du Hezbollah et des autres formations et la libération des hameaux de Chebaa et des collines de Kfarchouba de l’occupation israélienne. Le Liban aurait ainsi réussi à libérer ses terres par le biais des négociations, via l’ONU, et les forces internationales ainsi que l’armée libanaise resteront déployées à la frontière jusqu’au retour à la loi d’armistice avec Israël et en attendant la réalisation d’une paix globale dans la région.
Une solution de la crise syrienne dans les plus brefs délais ne serait pas de tout repos pour le Liban seulement, mais pour l’ensemble des pays voisins et de la région, ce qui permettrait enfin d’envisager une paix globale. Au contraire, si cette crise n’est pas réglée, il sera difficile pour le Liban de réaliser quoi que ce soit. Cette crise restera en effet un moyen de pression sur la scène interne libanaise et un élément permettant aux alliés de la Syrie d’influencer le cours des événements, de manière que le cabinet actuel prorégime syrien reste en place et que les armes échappant au monopole de l’État, notamment celles du Hezbollah, demeurent. De même, cela voudrait dire que les seules élections qui pourront se tenir se feront uniquement sur base d’une loi électorale mise en place par le régime Assad et ses alliés, sans quoi, l’alternative serait le chaos global et généralisé.
Si les pays frères et amis du Liban souhaitent vraiment que ce dernier reste stable et ne soit pas inquiété par les événements de Syrie, ils doivent œuvrer rapidement à régler la crise syrienne, estime-t-on de source politique. Évidemment, pour mettre fin d’abord au bain de sang effroyable qui se poursuit depuis deux ans... mais aussi parce que le maintien de cette crise constitue une...

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