« Les chouchous. » C’est avec ces mots que Fadia Safi, présidente et cofondatrice de Sesobel, parle des enfants aux handicaps les plus lourds. Trente-cinq ans après la création de l’association, l’envie d’aider, de « donner un autre goût à la vie », semble intacte. Avec environ 430 enfants, 200 salariés dont 30 jeunes et 200 volontaires, Sesobel aide enfants et familles à accepter et vivre avec le handicap. De la « stimulation précoce » pour les moins d’un an à l’école spécialisée à l’apprentissage professionnel pour les plus âgés, l’association prend en charge des handicaps légers, moyens ou lourds d’enfants issus de tous les milieux sociaux.
Dans un contexte de guerre civile, où rien n’était prévu pour les enfants handicapés en bas âge, Sesobel fait figure de pionnier. Créée en 1976 par Yvonne Chami, infirmière revenue du Vietnam, l’association a pour ambition d’offrir un cadre de vie et de soins à ces enfants, mais aussi à leur famille, alors même que la situation du pays tendait à privilégier les soins pour les handicapés de guerre. Aujourd’hui, l’organisation contribue à former, grâce à son savoir-faire et avec l’appui de spécialistes, d’autres cadres associatifs. Considérant que la famille demeure le « meilleur milieu pour l’enfant », Sesobel ne propose qu’un accueil de jour, qui mêle de multiples thérapies et des ateliers de fabrication de chocolat et autres biscuits dont la vente contribue au financement de l’association.
Trente-cinq ans d’engagement, de défis aussi, car l’association a également pour objectif de sensibiliser la société libanaise au handicap, notamment à travers des séminaires autour des maladies dégénératives ou encore de l’autisme. Le programme « Children advocating children rights » permet aux enfants de présenter leurs réclamations concernant leurs droits devant des écoliers, ces derniers contribuant par la suite à leur reconnaissance, via par exemple des actions de lobbying.
Pour contribuer toujours au bien-être de l’enfant et à l’accompagnement de la famille, Fadia Safi a des projets. Elle souhaite l’ouverture d’ici à trois ans d’un centre pour adultes autistes, et refaire à l’automne une représentation du spectacle de danse et de chant Dessine un rêve (voir par ailleurs), cette fois-ci dans une école.
Redonner une dignité et une confiance en soi, tout en appréhendant d’autres formes de communication. C’est cela le « rêve » de Sesobel.
Pour les dons ou pour plus d’informations, appeler Sesobel aux 09-233940, 09-233941 ou envoyer un courriel à l’adresse : info@sesobel.org
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Hehehe c'est pas moi qui objecterais en tous cas!
05 h 36, le 27 juillet 2012