Le ministre d’État pour la Réforme administrative, Mohammad Fneich, a ainsi estimé que « le paramètre le plus important au Liban est le maintien de la stabilité et de la paix civile ». « Après l’accord de Taëf, l’un des facteurs essentiels de la paix civile réside dans le renforcement du rôle de l’armée libanaise », a ajouté M. Fneich, appelant à la « tenir à l’écart des tiraillements politiques ».
« Nous devons tous soutenir l’armée et dissuader toute partie qui menace la sécurité intérieure en cherchant à impliquer le Liban dans une campagne visant la sécurité syrienne », a-t-il dit.
Dans le même ordre d’idées, le député Nawaf Moussaoui, également du Hezbollah, a préconisé l’instauration au Liban de « la mentalité de cautérisation des blessures au lieu de la tendance au fractionnement ».
« Nous devons agir ensemble pour rétrécir l’espace des désaccords », a ajouté M. Moussaoui, soulignant la nécessité du dialogue et appelant les adversaires politiques du Hezbollah à « se livrer à une méditation à propos des développements en cours ». « Il faut protéger le Liban de ce qui se passe autour de lui », a-t-il admis.
Du côté des berrystes, le député Ali Bazzi a appelé « les têtes brûlées dans ce pays à refroidir leurs ardeurs et à maintenir l’armée loin des discordes ». « Nul n’a le droit de prendre cette institution pour cible, car cela est dangereux pour la sécurité nationale et pour celle de chaque citoyen libanais », a-t-il dit.
De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Fayçal Karamé, a souligné la nécessité de reprendre au plus vite les réunions du Conseil des ministres, actuellement gelées, « pour discuter des questions de sécurité et en particulier des graves événements de Tripoli ».
Affirmant son « soutien au commandement de l’armée pour les mesures qu’elle a prises afin de mettre un terme aux affrontements » dans le chef-lieu du Liban-Nord, M. Karamé a souligné que « le rétablissement de la stabilité à Tripoli devrait prévaloir sur tout autre question politique ».
Hajjar et Abou Nader
De l’autre côté de l’échiquier politique, le député Mohammad Hajjar (Chouf), membre du bloc du Futur, a estimé que les heurts à Tripoli ont été initiés pour « détourner l’attention de ce qui se passe en Syrie ».
« D’aucuns s’efforcent de lier la scène tripolitaine et du Liban-Nord à la scène syrienne sous le label de la lutte contre le terrorisme et le fondamentalisme », a-t-il ajouté, accusant le régime syrien de « planifier la hausse de tension au Liban-Nord ».
Par ailleurs, le chef du Front de la liberté, Fouad Abou Nader, s’est élevé contre les critiques adressées au président de la République et à l’armée libanaise. Pour M. Abou Nader, l’institution militaire a « rempli son devoir national qui lui impartit de contrôler la frontière avec la Syrie et c’est bien ce que réclamaient à plusieurs reprises ses détracteurs ».
commentaires (7)
Il est signalé encore présent ou évanescent, kifkif, l'iinsignifiant criard "bossfàRien" !
Antoine-Serge KARAMAOUN
12 h 24, le 13 février 2012