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Liban - L’éclairage

L’entretien Sleiman-Aoun a-t-il donné le coup d’envoi des nominations ?

Le Conseil des ministres, prévu demain, donnera-t-il le coup d’envoi des nominations, ou bien le processus restera-t-il bloqué jusqu’à l’avènement d’un consensus sur la question, après la proposition de certaines parties de traiter le problème en une seule fois et dans le cadre d’une seule séance, au terme d’un accord préalable ? À en croire un ministre proche du Premier ministre, Nagib Mikati, il y aura bien un certain nombre de nominations durant cette séance, de quoi initier bel et bien le processus. La réunion tenue samedi à Baabda entre le président de la République, Michel Sleiman, et le général Michel Aoun, a-t-elle abouti à un accord sur ce dossier, ou bien au moins a-t-elle permis de briser la glace comme première étape, afin de pouvoir ultérieurement entrer dans des détails concrets ?
Des sources bien informées affirment qu’une atmosphère cordiale a régné au cours de cette rencontre, en précisant cependant que les deux hommes en sont restés aux généralités et que les développements en Syrie ont occupé l’essentiel de leur entretien. Il n’y avait pas moyen de faire plus que cela, précisent ces sources, puisqu’il s’agit de la première réunion entre les deux hommes au terme d’une longue rupture, mais le dossier des nominations ne saurait tarder de faire l’objet de discussions plus sérieuses, directement ou par le biais d’émissaires respectifs.
Des sources proches de Baabda indiquent que le président Michel Sleiman exprime son attachement au mécanisme sur lequel un accord a déjà eu lieu, qui permet de placer l’homme qu’il faut au poste convenable, loin du partage de gâteau, de l’habituel fromagisme et de la politisation, qui aboutissent ultimement à la paralysie de l’action d’une administration empêtrée dans les calculs et les tiraillements politiques.
Pour le chef de l’État, ce mécanisme libère l’administration et assure les conditions permettant de profiter des énergies et des compétences de chacun, surtout celles qui ne bénéficient pas d’un soutien ou d’une couverture politique et qui peuvent dynamiser l’administration. Or tant d’énergies se trouvent gaspillées, tant de personnes finissent par émigrer parce qu’elles ne peuvent pas compter sur un support politique et se retrouvent par conséquent au chômage.
Un ancien ministre indique à ce sujet qu’il serait considérablement mauvais d’affaiblir la position du président de la République sur le dossier des nominations et de le placer dans une position de confrontation avec un zaïm politique quelconque. La présidence doit rester au-dessus des contingences politiques et ne pas jouer le jeu de certaines parties de la majorité, qui tentent de l’imbriquer dans les querelles politiciennes, en tentant de placer le chef de l’État dans le camp du 14 Mars, alors même que le 14 Mars lui-même estime que le président Sleiman est trop souple avec l’Iran, la Syrie et le camp du 8 Mars. Un autre ancien ministre rappelle ainsi qu’avant comme après Taëf, la présidence de la République a toujours joué un rôle fondamental au niveau des nominations, depuis Charles Hélou jusqu’à Émile Lahoud. Malgré toutes les divergences, la fonction présidentielle était respectée et le chef de l’État n’a jamais été pris à partie, parfois jusqu’aux limites de l’impolitesse, comme il l’est aujourd’hui. Tout est devenu licite aujourd’hui, et il n’y a plus aucun respect pour les autorités de référence, souligne cet ancien ministre.
Pour un membre d’un des organismes de contrôle, l’administration est devenue aujourd’hui ultrapolitisée, ultraconfessionnelle et même ultrasectaire. Elle n’est plus qu’un instrument aux mains des forces politiques, et elle échappe à l’influence du pouvoir exécutif et des organismes de contrôle. Ce sont les forces politiques qui demandent des comptes et qui sanctionnent, et non l’exécutif ou les organismes de contrôle. C’est cela qui a corrompu l’administration, qui doit être réformée de fond en comble, dans la mesure où la corruption règne et les contraventions fleurissent, sans que les fonctionnaires ne vivent dans la crainte d’une sanction quelconque tant qu’ils bénéficient d’une protection politique. Un avis qui est partagé par le chef d’une commission parlementaire, qui évoque des marchés conclus par milliards de livres et par millions de dollars au sein de l’administration, où sévissent le chaos et la corruption. Les ministres qui contreviennent à la loi et aux finances publiques se rendent au Conseil des ministres pour obtenir une décision qui puisse couvrir leur violation. Ce député promet de bientôt tenir une conférence de presse pour dénoncer les scandales de la classe politique, surtout au sein des parties présentes au gouvernement. Ces scandales sont dus aux conflits sur le partage de gâteau dans le cadre de certaines combines, comme celles, tout récemment, de Zahrani, ou encore celles en rapport avec les dossiers du pétrole, du gaz, de l’électricité, etc. Pour ce député, il est nécessaire de dynamiser les organismes de contrôle, du Conseil de la Fonction publique à l’Inspection judiciaire, en passant par la Cour des comptes et le Conseil de discipline. Il s’avère en effet, dit-il, que des ministres contreviennent à la loi et signent des projets qui ne comportent pas le contreseing du directeur général, remplacé dans certains ministères par un chef de service, ce qui constitue en soi une atteinte aux lois administratives. Le député en question affirme en outre que certains ministres ne respectent pas les décisions du Conseil d’État et de la Cour des comptes, et s’entêtent à mettre à exécution des projets qui contreviennent aux lois, sans garde-fou, sans contrôle aucun.
Le Conseil des ministres, prévu demain, donnera-t-il le coup d’envoi des nominations, ou bien le processus restera-t-il bloqué jusqu’à l’avènement d’un consensus sur la question, après la proposition de certaines parties de traiter le problème en une seule fois et dans le cadre d’une seule séance, au terme d’un accord préalable ? À en croire un ministre proche du...

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- - Le président de la République n'a plus aucun pouvoir depuis Taef , qu'ils arrêtent avec leurs formules de politesse hypocrites , qui consistent à ne pas laisser le chef du CPL avoir sa part , qui lui revient légalement selon Taef , du pouvoir en tant que représentant officiel des Chrétiens selon les urnes . Tout est bon pour ne pas avoir une décision Chrétienne forte et unie , au sein du pouvoir et du conseil des ministres qui prend es décisions nationales et internationales qui engagent le pays et ses biens . Le président de la République est un arbitre , il est consensuel , qu'il le reste , ou bien , qu'il prenne des ministres et des nominations à chaque communauté et non seulement aux Chrétiens ! Que celles et ceux qui sont si jaloux et protecteurs de la notoriété de son rôle , commencent par lui réclamer la même chose que GMA et tous les Patriarches , des prérogatives , sinon qu'ils se taisent .

JABBOUR André

00 h 52, le 20 décembre 2011

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Commentaires (1)

  • - - Le président de la République n'a plus aucun pouvoir depuis Taef , qu'ils arrêtent avec leurs formules de politesse hypocrites , qui consistent à ne pas laisser le chef du CPL avoir sa part , qui lui revient légalement selon Taef , du pouvoir en tant que représentant officiel des Chrétiens selon les urnes . Tout est bon pour ne pas avoir une décision Chrétienne forte et unie , au sein du pouvoir et du conseil des ministres qui prend es décisions nationales et internationales qui engagent le pays et ses biens . Le président de la République est un arbitre , il est consensuel , qu'il le reste , ou bien , qu'il prenne des ministres et des nominations à chaque communauté et non seulement aux Chrétiens ! Que celles et ceux qui sont si jaloux et protecteurs de la notoriété de son rôle , commencent par lui réclamer la même chose que GMA et tous les Patriarches , des prérogatives , sinon qu'ils se taisent .

    JABBOUR André

    00 h 52, le 20 décembre 2011

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