Et l’affection qui relie deux êtres dans l’amitié n’a sans doute pas grand-chose à voir avec les « amis » Facebook, inconnus pour la plupart, rivés à leurs activités sur la Toile.
« Je n’ai pas d’ami sur Facebook », ironise le journaliste et blogueur Guy Birenbaum, dont le compte, « liké » 5 375 fois, affiche sur sa page d’accueil une photo : « Vous êtes en zone dangereuse ». Avec Internet, le langage « n’a jamais autant évolué », se réjouit-il. « C’est un formidable espace de circulation et de partage, mais il n’y a pas que du bon. Je n’aime pas le langage SMS, mais les nouveaux mots inventés sur les réseaux sociaux sont souvent les plus jolis », ajoute-t-il, intarissable sur son chouchou du moment : « la perpétweeté ».
Jean Véronis, professeur des universités spécialiste du langage, adore quant à lui le mot « blog » et la façon dont il est né. Il raconte : « Ça vient de log, la bûche, qui attachée à une ficelle servait à mesurer les nœuds marins, reportés ensuite sur le carnet de bord du capitaine, devenu carnet de bord de la toile, du web, duquel on a gardé le B, pour “B-log”. » Cet universitaire rejette l’idée selon laquelle les réseaux sociaux appauvriraient la langue. « L’anglais a l’avantage d’utiliser deux fois moins de mots », n’en déplaise aux puristes de la langue de Molière.
Les réseaux sociaux, conclut M. Véronis, « ne font pas plus changer notre langue que les Médicis au XVIe siècle ou les légions romaines ».
(Source : AFP)
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