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Lifestyle - Interview

Fawaz Gruosi, un alliage spécial...

Belle allure, démarche « cool », yeux souriants, roi du diamant noir et de l’or brun, un nom forgé dans un alliage spécial : Fawaz Gruosi est un joaillier célèbre aux ascendances libanaises.

Fawaz Gruosi, toujours à l’heure innovatrice.

Fawaz Gruosi vient de faire un passage très remarqué à un gala de levée de fonds à Washington, qui a permis de braquer les feux sur son personnage et son travail. Artiste et jet-setter, il signe des bijoux à la fois ouvragés et d’une grande modernité sous le label De Grisogono. Au départ ni gemmologue ni dessinateur, mais sensible à la pierre et l’esprit inventif, Fawaz Gruosi s’est lancé dans cette voie en suivant un sens du beau inné chez lui.
Dès ses débuts, en 1993, il a connu un succès fulgurant, jouant avec les pierres et les métaux précieux d’une façon inédite. Usant de toutes les tonalités des rubis, des saphirs, des topazes et autres émeraudes, les mélangeant souvent, dans une profusion de couleurs. La vogue du diamant noir, c’est lui ! Au hasard d’une lecture, il découvre une pierre de 190 carats baptisée « Black Orlov ». Littéralement fasciné par ce diamant noir, il en tire une collection de bijoux unique en son genre. L’accueil est exceptionnel...
Suit une autre palette précieuse, les lactescents « Icy Diamonds » et les « Browny Brown Gold Diamonds », nouvelle teinte d’or aux reflets marron. Toujours avide de nouveauté, on le retrouve en 2002 en train d’explorer le monde de l’horlogerie. C’est ainsi qu’il sort sa première montre, baptisée « Instrumento n° Uno ». Un autre succès qui en appellera d’autres.

Origines libanaises
Interrogé sur ses origines libanaises, il répond : « Je suis né le 8 août 1952 d’un père libanais, Saad el-Hage, et d’une mère italienne, Florinda Gruosi. J’ai vécu une partie de mon enfance au Liban. À la mort de mon père, j’avais alors 8 ans, j’ai quitté le Liban avec ma mère et nous nous somme installés à Florence, où résidait sa famille. Je suis resté jusqu’à l’âge de 22 ans dans cette ville incroyable, qui a eu une très forte influence sur la formation de mon goût et ma vocation d’esthète. Mon père avait le sens des affaires et le caractère méditerranéen ; il aimait la bonne cuisine, avait une grande joie de vivre et beaucoup d’ambition. Je pense qu’il m’a énormément marqué, même si je l’ai perdu étant enfant. »
Qu’est-ce qui l’a mis sur la voie royale qu’il a empruntée ? « J’ai arrêté mes études très jeune. À 19 ans, j’étais déjà marié et ma femme était enceinte de notre premier enfant. Il fallait donc travailler, mais je ne savais pas quoi faire. Cela m’a pris un an de réflexion ; ma mère était furieuse ! J’ai alors accepté la première proposition venue : aide à la vente chez Torrini, à Florence, une des plus anciennes joailleries du monde... Elle date de 1369. Puis Harry Winston m’a engagé pour aller en Arabie saoudite, et quelques années plus tard, j’ai intégré la maison Bulgari. Là, j’étais responsable des ventes privées des collections de haute joaillerie. En quête de réussite et de reconnaissance, je me suis vite fait un nom dans cet univers luxueux et très fermé. Souvent considéré comme étant un grand vendeur, je parcourais le monde pour présenter, en avant-première, des sélections haut de gamme à un public de célébrités, de jet-setters et de millionnaires, triés sur le volet. Mais je n’étais pas pleinement satisfait d’uniquement vendre des bijoux. »

Un label hors normes
Alors, sans hésiter et sans aucune stratégie commerciale, il fonde De Grisogono avec deux associés. D’abord, il propose des objets d’art exclusifs puis exprime sa créativité à travers des bijoux inventifs et précieux. Très rapidement, l’empreinte de De Grisogono s’esquisse grâce à des designs et des volumes toujours plus surprenants. Il était temps pour lui de gérer sa barque tout seul.
Son processus de créativité ? « Ce que dicte le marché m’importe très peu. J’improvise et je fonctionne à l’émotion. L’idée naît et s’impose. La force de la nature, un volcan en éruption, l’infini de la mer, le tumulte des vagues, l’élégance d’une femme... tout m’inspire. Mes créations signées De Grisogono bouleversent les règles du passé avec des mélanges de matières, quelquefois insolites, et des volumes étonnants. De mes origines orientales, j’ai gardé le goût de la luxuriance, et ce mélange des deux cultures imprègne très fortement mon style. Un mélange subtil et paradoxal entre le minimalisme et l’opulence. »
Fawaz Gruosi vient de faire un passage très remarqué à un gala de levée de fonds à Washington, qui a permis de braquer les feux sur son personnage et son travail. Artiste et jet-setter, il signe des bijoux à la fois ouvragés et d’une grande modernité sous le label De Grisogono. Au départ ni gemmologue ni dessinateur, mais sensible à la pierre et l’esprit inventif, Fawaz...

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