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Lifestyle - Afrique du Sud

Le lion, un animal de ferme comme les autres ?

Souvent, les lions sont affamés, avant d’être relâchés pour être chassés. Stéphane de Sakutin/AFP

Dans l’imaginaire collectif, le roi des animaux domine les parcs et réserves sud-africains. Pourtant, 60 % des lions du pays vivent en cage.
Au grand dam des défenseurs de l’environnement, les exploitants expliquent que le lion est un animal de ferme comme les autres. « Le principe d’élever des animaux sauvages à des fins d’exploitation économique est une pratique internationalement admise », souligne Pieter Potgieter, président de l’Association sud-africaine des éleveurs de prédateurs. « Le problème, c’est qu’on a fait du lion le roi des animaux. Walt Disney, avec son Roi Lion, a créé cette image ! Un lion a une personnalité comme un être humain, il parle à ses enfants... Mais un lion n’est ni supérieur ni inférieur aux autres espèces. »
Dans la savane du centre du pays, la ferme de Bona Bona, près de Wolmarransstad, est un bon exemple. À quelques centaines de mètres d’un lodge fort prisé pour les mariages, de vastes enclos y abritent neuf lions placides (et trois tigres du Bengale ! ). Les félins sont nourris le dimanche matin, en public, moyennant un droit d’entrée de 7 euros.

Jouer avec des lionceaux
De nombreuses attractions touristiques sud-africaines proposent aussi de jouer avec des lionceaux, pour environ 27 euros, voire de leur donner le biberon. « Les lionceaux sont loués par les éleveurs à des complexes écotouristiques pour être caressés par des touristes », accuse Chris Mercer, qui dirige une campagne contre la chasse. « Ce qui est intrinsèquement cruel, c’est que les petits sont spécifiquement retirés de leur mère à la naissance afin qu’ils puissent être utilisés comme des jouets et pour augmenter le rythme de reproduction, sans parler des méthodes employées pour s’assurer qu’ils sont dociles avec les touristes », ajoute Paul Hart, qui gère un refuge dans la région du Cap.
Selon des détracteurs, certains lions seraient aussi spécialement élevés pour leurs os, qui sont envoyés en Asie pour finir dans des philtres d’amour. Ce que démentent les éleveurs, qui assurent que seuls les fauves morts naturellement ou victimes des chasseurs sont concernés par ce commerce en plein essor. Si l’on ne chasse pas à Bona Bona, près de 10 % des lions d’élevage sud-africains sont abattus tous les ans par des amateurs de trophées. Les pratiques font débat : les lions ne sont souvent relâchés, affamés, que quatre jours avant le jour de la chasse, dans un espace inconnu où ils n’auront que peu de chance d’échapper à leurs poursuivants. « En France, ils élèvent des millions de faisans et ils les relâchent le samedi matin quand la chasse commence. Le principe est le même, justifie le représentant des éleveurs Pieter Potgieter, lui-même grand chasseur. Que vous tuiez un bœuf, un mouton ou un cochon, ou que vous tuiez un lion, c’est exactement la même chose, c’est un animal ! »
(Source : AFP)
Dans l’imaginaire collectif, le roi des animaux domine les parcs et réserves sud-africains. Pourtant, 60 % des lions du pays vivent en cage.Au grand dam des défenseurs de l’environnement, les exploitants expliquent que le lion est un animal de ferme comme les autres. « Le principe d’élever des animaux sauvages à des fins d’exploitation économique est une pratique...

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