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Culture - Festival

Aurore boréale au Centre Kennedy

Tout d’un coup, la nuit washingtonienne se trouve baignée dans une lumière bleu cobalt et vert acier, ondulant lentement, telle une aurore boréale.

Une scène du ballet contemporain norvégien « Corps de Walk ».

Ce phénomène prend actuellement possession du haut lieu des arts, le Centre Kennedy à Washington, qui affiche l’éventail des manifestations qu’il présente sous le thème de « Fraîcheur nordique ». Et ce phénomène, plus vrai que nature, est produit par un grand designer danois des jeux de lumière, Jesper Kongshaug. Ce dernier a conçu et réalisé cette installation pour ce festival regroupant environ 700 artistes (danseurs, comédiens, musiciens, peintres et écrivains) de diverses cultures nordiques : danoises, finlandaises, islandaises, norvégiennes et celles du Groenland et des îles Féroé et Aland.
Jesper Kongshaug, connu pour son talent en matière d’éclairage inventif pour des opéras, des ballets, des bâtiments architecturaux et des expositions, a plongé les quatre faces extérieures du Centre Kennedy dans ces nuits polaires que viennent illuminer des lueurs ressemblant à un rideau ou à une draperie agitée par la brise. Ces paysages nocturnes, faits de vagues tantôt bleuâtres tantôt verdâtres engendrées par la nature de son pays et que l’on vient de loin pour admirer, il les a ainsi implantés au cœur de la capitale fédérale américaine.

Instruments à percussions sculptés dans la glace
Et cette aurore boréale du Centre Kennedy est visible pour tous de 17h30 à 21h. Quant aux différentes salles de spectacle de l’intérieur, elles donnent à voir une grande diversité de productions. C’est l’Orchestre philharmonique royal de Stockholm (également orchestre officiel des cérémonies du prix Nobel) qui a inauguré le festival nordique. Ont suivi en alternance des représentations théâtrales (notamment une production islandaise de La métamorphose de Kafka, une adaptation suédoise pour les planches du film d’Ingmar Bergman Fanny et Alexandre, et Le petit Roi Mattias) ; des ballets (dont une pièce contemporaine, Corps de Walk, l’antiballet de la libération) ; un opéra (Norma) ; des expositions (« Supply Wood, comment être singulier dans le pluriel », « Architecture et Identité », « La Tour Elk », «Migration » et « Lego »); des films (Sanctuaire, sept courts-métrages et Le Presque homme). La littérature était aussi au programme, avec des lectures de textes et des discussions portant notamment sur les romans policiers qui font actuellement florès en Suède.
À noter, par ailleurs, que dans ces pays ultrafroids, on rencontre même des jazzmen, parmi les meilleurs au monde, qui cultivent un jazz aussi bien « soft » que « very hot ». Néanmoins, les basses températures ont le fin mot, tel ce musicien nommé Terje Isungset qui façonne ses percussions dans la glace.
Il a fallu quatre ans de recherches à l’organisatrice de ce festival, Alicia Adams, dont le budget s’élève à 8 millions de dollars.
Elle précise: « Certains ont craint qu’un festival en provenance de cette partie du monde ne manque de couleurs et de vibration, comparé par exemple à l’Inde. Or, on a été surpris par la vitalité et la riche palette nordiques. C’est la terre du soleil de minuit. Avoir de la lumière pendant 24 heures est saisissant et cela se ressent sur la créativité. »
Ce phénomène prend actuellement possession du haut lieu des arts, le Centre Kennedy à Washington, qui affiche l’éventail des manifestations qu’il présente sous le thème de « Fraîcheur nordique ». Et ce phénomène, plus vrai que nature, est produit par un grand designer danois des jeux de lumière, Jesper Kongshaug. Ce dernier a conçu et réalisé cette installation...

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