Sept jours de célébrations
Comment vit-on aujourd’hui la Kwanza, fête de la famille, de la communauté et de la culture? En suivant un rituel durant sept jours, ayant chacun son thème: «Umoja» ou l’unité de la famille, de la communauté, de la nation et de la race; «Kujichaguli», c’est l’affirmation de soi; «Ujima», assumer la responsabilité de sa communauté; «Ujamaa», bâtir et maintenir des économies collectives; «Nia», redonner au peuple sa grandeur traditionnelle; «Kumba», embellir, par la créativité artistique, l’héritage culturel; «Imani», croire en Dieu, en la famille, son environnement et dans la justice de son combat.
Ces principes sont représentés par un chandelier à sept branches, le «kinara», qui trônera en bonne place durant cette période, de même que des coupes de fruits et des cornes de maïs. On s’habille africain, on décore la maison avec des objets d’art africains et on danse africain aux sons d’un tambour de cette même veine. Sans oublier les pâtisseries confectionnées selon la recette de l’arrière-arrière-grand-mère. Et, cerise sur le gâteau, le Centre Kennedy programme chaque année une soirée «esprit de Kwanza» avec musique, danse, poésie et beaux-arts, réminiscences du continent noir. De plus, le service postal US avait émis, en 1977, un timbre commémorant Kwanza.
La plupart des Afro-Américains (il n’est plus politiquement correct de dire les Noirs américains) enchaînent les célébrations de Noël, de Kwanza (à laquelle se joignent souvent des amis d’autres communautés) et du Nouvel an. Il s’agit avant tout de ne pas se dissocier et de faire partie d’un tout. Un concept notamment puisé chez le poète et prédicateur anglais du XVIIe siècle John Donne: «Aucun homme ne peut constituer une île en elle-même; chaque homme est une pièce du continent.»
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