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Culture

Deux Méditerranéennes sur les pas de la lentille

Claude Chahine Shehadi et Maria Rosario Lazzati signent, ce soir à 18h, au stand Tamyras, leur ouvrage « La Lentille ». Une redécouverte des richesses de la Méditerranée.

Claude Chahine Shehadi et Maria Rosario Lazzati.

Claude Chahine Shehadi est libanaise et habite Londres depuis plus de vingt ans. Maria Rosario Lazzati est italienne et elle est également établie dans la capitale britannique. Si l’une est audacieuse mais anxieuse et l’autre calme et réservée devant les fourneaux, elles se sont quand même retrouvées dans leur complémentarité, en mêlant leurs identités respectives. «En 2007, précise Lazzati, en initiant des ateliers culinaires qui conjuguent des recettes d’Italie et du Liban, sous le doux nom de “Libaliano”.»

Star méconnue
«Libaliano n’est pas une cuisine “fusion”, mais un mélange d’arômes du passé, de tradition et de convivialité adaptés à la vie moderne qui donnerait aux autres le plaisir de cuisiner et de partager en démystifiant l’art culinaire et en combattant le fast-food avec le slow food», ajoute Shehadi.
Parties à la découverte des produits locaux et du savoir culinaire traditionnel de leurs deux pays, ainsi que des secrets souvent bien scellés des deux régions, les deux «chefs» en herbe ont réalisé que si les deux cuisines avaient beaucoup de similitudes comme l’«hospitalité du dernier moment», elles ont également beaucoup de différences et, surtout, ces cuisines sont très voyageuses.
Édité chez Tamyras, l’ouvrage, réalisé par le tandem et illustré par Shehadi, est né après quelques années de pérégrinations allant du Maroc jusqu’au Pérou. «Ce n’est pas un simple livre de recettes, mais un carnet de voyages qui dépasse les barrières géographiques et historiques», disent-elles.
Des anecdotes et des citations émaillent plus de soixante recettes recensées parmi les traditionnelles, mais aussi les inédites.
Pourquoi la lentille comme premier choix de cette série «Les Méditerranéennes»? «Il faudrait plutôt poser la question après avoir lu le livre, quelles lentilles utiliser et comment? Parce qu’il n’y en a pas qu’une seule», dit Claude Shehadi. Les lentilles se présentent sous différentes formes et couleurs: brunes, vertes, noires et rouges décortiquées. Cette légumineuse d’origine ancienne, qui pousse en Méditerranée, en Inde et en Amérique du Nord, n’est pourtant connue au Liban que pour quelques recettes: moujadara, moudardara ou 3adas bhamod, qui partagent les Libanais en deux clans: les pros et les anti. Mais il y a diverses façons de mettre à profit la graine, si riche en vertus bénéfiques. L’associer à d’autres céréales comme le blé concassé (bourghoul) ou les pois chiches (Liban), ou aux gnocchettis ou châtaignes (Italie), innover avec de nouvelles recettes comme la moussaka d’aubergines aux lentilles ou cette frikeh avec salade de capucines, voilà une belle manière de redorer le blason de la petite graine au ventre bien rond, devenue aujourd’hui en vogue.
Et une bonne raison de comprendre Esaü, qui vendit son droit d’aînesse à Jacob pour un plat de lentilles!
Claude Chahine Shehadi est libanaise et habite Londres depuis plus de vingt ans. Maria Rosario Lazzati est italienne et elle est également établie dans la capitale britannique. Si l’une est audacieuse mais anxieuse et l’autre calme et réservée devant les fourneaux, elles se sont quand même retrouvées dans leur complémentarité, en mêlant leurs identités respectives. «En...

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