José Carreras demain soir à Zouk

Accompagné par l’orchestre philharmonique libanais, placé sous la direction de son neveu, David Gimenez, le grand ténor se produira demain soir dans l’amphithéâtre de Zouk en compagnie de la jeune soprano américano-russo-bangladaise, Monica Yunus.
Il est l’une des grandes voix du XXe siècle et a formé, avec ses confrères Luciano Pavarotti et Plácido Domingo, le célébrissime trio de grands ténors. Leur concert d’ouverture de la Coupe du monde de football à Rome en 1990 est restée dans les annales.
Réputé pour ses interprétations d’œuvres de Verdi et Puccini, le grand chanteur espagnol ne se produit depuis plus de 5 décennies que dans les plus grandes salles opératiques du monde, de Vienne à New York en passant par La Scala de Milan et bien sûr le Liceu de Bracelone, où ce Barcelonais a fait ses premiers pas sur scène à l’âge de... 11 ans.
Montrant très jeune des dispositions particulières pour la musique – à 6 ans, il est fasciné par l’interprétation de Mario Lanza du rôle titre du film Le grand Caruzo consacré à la vie du ténor italien – José Carreras débute sa carrière à 8 ans en chantant La Donna e Mobile à la radio nationale espagnole. Trois ans plus tard, il se produit en soprano masculin au Grand Théâtre du Liceu dans El Retablo de Maese Pedro de Manuel de Falla.
Issu du Conservatoire de musique du Liceu de Barcelone, il décroche, en 1970, son premier rôle au Liceu en tant que ténor aux côtés de Montserrat Caballé dans Norma. Ayant remarqué son talent, la célèbre cantatrice espagnole lui obtiendra l’année suivante un rôle de premier plan dans Lucrezia Borgia de Donizetti. Ils auront par la suite l’occasion de chanter dans plus d’une quinzaine de productions...
Du rôle de Pinkerton dans Madame Butterfly à celui du Duc de Mantoue dans Rigoletto, à 28 ans, Carrerras a déjà interprété 24 rôles de ténor vedette du répertoire lyrique.
En 1987, alors qu’il était au sommet de sa gloire, on lui diagnostique une leucémie aiguë. Il interrompt sa carrière durant une année, s’en sort et fonde l’année suivante une Fondation caritative de soutien à la recherche sur la leucémie. En 1990, le fameux concert qu’il donna avec Domingo et Pavarotti en ouverture de la coupe du monde de foot à Rome est destiné, notamment, à recueillir des fonds pour sa fondation.
Après avoir fêté, en 2008, le cinquantième anniversaire de ses débuts au Liceu, il décide de ne plus chanter d’opéras, trop fatigants, pour se produire exclusivement en récitals. En 2010, il revient cependant sur sa déclaration et poursuit ses concerts à un rythme dense. Après Carcassone, Londres et Vienne, où il est passé ces derniers mois, le voilà donc qui revient au Liban (où il était déjà venu en 1997 au Forum de Beyrouth et 2002 à Beiteddine) pour le plus grand bonheur de ses aficionados libanais.
Il aura pour partenaire, dans les duos, Monica Yunus, considérée aux États-Unis comme l’une des jeunes sopranos parmi les plus prometteuses. Issue de la Julliard School of Music, elle s’est illustrée sur les scènes du Metropolitan, du Carnegie Hall et du Cooper-Hewitt Museum de New York ainsi que de l’Auditorio Nacional de Madrid par ses interprétations de grands rôles du répertoire tels que Gilda de Rigoletto ou Zerlina de Don Giovanni. Elle s’est aussi déjà produite au Liban dans le cadre du Festival al-Bustan en 2008.