Toujours selon les mêmes sources, le plan de relance de la Banque du Liban (BDL) ciblerait les secteurs de l’immobilier et de la construction par une diminution des coûts des prêts hypothécaires, les rendant plus accessibles aux éventuels investisseurs et acheteurs. Les autorités considéraient ainsi qu’une reprise du secteur immobilier bénéficierait au reste de l’économie. Cependant, Citigroup a indiqué que l’accès au financement ne constituait pas la principale origine du déclin de l’activité du secteur immobilier. La banque a considéré que ce dernier avait souffert de l’instabilité et de l’incertitude économique liée à la situation en Syrie et aux conséquences plus ou moins directes sur le Liban. Citigroup a par ailleurs souligné la solidité du secteur bancaire libanais, mettant notamment en exergue le niveau élevé des liquidités, reflété par la croissance à deux chiffres des prêts au secteur privé et la croissance continue des dépôts, même si ces deux indicateurs ont connu un ralentissement ces derniers mois. Citigroup a ajouté que les banques libanaises étaient plus préoccupées par le manque d’opportunités de crédits internes et chercheraient ainsi à décrocher de nouveaux marchés à l’étranger. Ainsi, selon la banque américaine, cet ensemble de mesures pourrait bien s’avérer insuffisant pour stimuler l’attribution de nouveaux crédits.
En parallèle, Citigroup a indiqué que la croissance des dépôts du système bancaire libanais avait ralenti au cours des derniers mois, ces derniers ayant connu une hausse de 7,3 % sur une base annuelle fin 2012 contre un taux de plus de 10 % début 2012. La banque a davantage attribué ce ralentissement à la détérioration des conditions économiques à l’intérieur du pays combinée à une incertitude mondiale plus qu’à des préoccupations d’ordre politique, étant donné que ce ralentissement s’était amorcé avant la dégradation des conditions politiques et sécuritaires l’année dernière.
Citigroup a ajouté que le risque de conversion demeurait stable, le taux de dollarisation des dépôts n’ayant pas augmenté ainsi que les taux d’intérêt sur les dépôts en monnaie locale. Enfin, la banque américaine a souligné que le ralentissement de la croissance des dépôts n’aurait pas de conséquences sur la capacité du secteur bancaire libanais à soutenir les besoins de financement du gouvernement.
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Et les 3/4 du pays sont dans la misère.
Robert Malek
15 h 36, le 28 février 2013