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Liban

Le regard du chareh sur la femme musulmane chiite

Le cheikh Abdel Halim Charara, juge au tribunal chérié chiite, s’arrête également sur l’injustice que subissait la femme dans la société arabe antéislamique. Ainsi, selon lui, « même si le Prophète a réhabilité la femme face à ce regard de honte, la société musulmane garde malheureusement, dans ses habitudes culturelles, un fonctionnement tribal ». « Si la fille n’est plus enterrée à sa naissance, elle demeure traitée avec infériorité. Cette infériorité serait une séquelle de la culture antéislamique. L’islam, quant à lui, se refuse d’être associé à ce genre de violence morale à l’égard de la femme. Au regard de l’islam, l’homme et la femme sont égaux sur un plan humain et sont tous deux considérés à égalité comme les piliers du foyer », fait-il remarquer.


« Cependant, du fait de leurs différences biologiques, chacun des deux à un rôle différent qui lui a été attribué par le Coran pour assurer une complémentarité nécessaire au fonctionnement social et à l’éducation des enfants », ajoute le cheikh en expliquant que la femme se doit ainsi de prendre soin des enfants et de la famille, et l’homme d’assurer les dépenses et de protéger sa femme et ses enfants. Par le rôle de protection, il y a un rôle de responsabilisation de l’homme, relève le cheikh Charara, avant d’insister sur le fait que « la violence contre la femme ou les enfants est considérée par l’islam comme un abus qui devrait être puni par la loi ». « Si le mari fait subir à la femme une violence physique, sexuelle, s’il l’offense, la menace ou l’insulte, le juge au tribunal chérié la protège et prononce le divorce parce que le mari aura manqué à l’accomplissement de son devoir qui est celui de la protéger », observe-t-il.
Concernant les questions de mariage, selon le cheikh Charara, « le mariage provisoire est considéré comme une ouverture de la religion qui permet à l’homme et la femme d’assouvir un plaisir désiré ». À la question de savoir ce qui distingue le mariage provisoire, qui finalement ne donne aucun droit à la femme, d’un acte sexuel consenti en dehors du cadre du mariage, le cheikh Charara invoque alors « la possibilité donnée à toute femme d’assouvir, dans la légitimité à travers le mariage provisoire, son désir de maternité ». Le mariage provisoire protégerait donc l’enfant à venir.
Par ailleurs, l’islam chiite n’est pas contre la polygamie si le mari est capable de traiter ses épouses avec équité et justice.
Dans les cas de divorce, la femme chiite a la garde de sa fille jusqu’à l’âge de 7 ans et du garçon jusqu’à l’âge de 2 ans.
Au niveau des questions d’héritage, le frère hérite du double de sa sœur.


Nous relevons au niveau du statut personnel commun aux communautés mentionnées dans ce dossier, excepté pour la religion druze, qu’en cas de décès de l’époux, même si ses droits de mère lui sont reconnus, la femme libanaise n’est pas traitée par la loi comme étant l’égale de l’homme au niveau de sa capacité à assurer à elle-seule son autorité et ses pleines fonctions parentales. Elle devrait se battre juridiquement pour obtenir des droits parentaux légitimes, acquis pour l’homme, et devrait prouver sa « sagesse », sa « maturité » et ses « capacités » à gérer à elle seule les finances et les projets éducatifs de sa progéniture. Ce sont généralement le grand-père ou l’oncle paternel, s’ils en sont dignes, qui sont nommés tuteurs des enfants.

Le cheikh Abdel Halim Charara, juge au tribunal chérié chiite, s’arrête également sur l’injustice que subissait la femme dans la société arabe antéislamique. Ainsi, selon lui, « même si le Prophète a réhabilité la femme face à ce regard de honte, la société musulmane garde malheureusement, dans ses habitudes culturelles, un fonctionnement tribal ». « Si la fille n’est...

commentaires (3)

TOUTES LES LOIS PONDUES AU NOM DE DIEU PAR DES HUMAINS, RÉVÈLENT DE L'OBSCURANTISME ET DE L'INIQUITÉ !

SAKR LOUBNAN

09 h 00, le 11 octobre 2013

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Commentaires (3)

  • TOUTES LES LOIS PONDUES AU NOM DE DIEU PAR DES HUMAINS, RÉVÈLENT DE L'OBSCURANTISME ET DE L'INIQUITÉ !

    SAKR LOUBNAN

    09 h 00, le 11 octobre 2013

  • Pauvre femme libanaise !

    Halim Abou Chacra

    04 h 59, le 11 octobre 2013

  • Tous pareils...obsédés de la "complémentarité"...autre foutaise destinée à assurer la poursuite de la domination de l'homme sur la femme...çà tient pas qu'aux religieux...j'ai entendu le même discours chez des athées...khalass..ma fi complémentarité,tâches différentes wou ballout...c'est fini tout çà...la femme est égale en droits aux hommes dans tous les domaines.. elle fait ce qu'elle veut...ra7 tefhamo baa,ya tious...

    GEDEON Christian

    01 h 12, le 11 octobre 2013

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