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Sport - Athlétisme - Mondiaux 2013

Oui, Lemaitre est revenu au premier plan

Finaliste du 100 m des championnats du monde de Moscou alors que peu de personnes croyaient en ses chances, Christophe Lemaitre a su répondre présent le jour J, gage de son retour au premier plan.

Finaliste du 100 m des championnats du monde de Moscou, il a confirmé sa place de n° 1 en Europe.

À l’arrêt en raison de la déchirure aux ischio-jambiers contractée pendant la finale, qui le prive de la fin des Mondiaux et stoppe sa saison, le sprinteur affichait pourtant un air apaisé mercredi à Moscou, car il a bien toutes les raisons de vouloir aller de l’avant.
« Ce n’est pas une revanche, mais personnellement, ça me fait plaisir d’arriver en finale alors que personne ne m’y attendait forcément. C’est une fierté personnelle d’avoir contredit tout le monde, même s’il n’aurait pas été illogique que je ne me qualifie pas pour la finale », explique-t-il, débarrassé de ses béquilles.
Avec cette place en finale, Lemaitre a de nouveau prouvé qu’il savait répondre présent le jour J. En demies puis en finale, le double champion d’Europe a réalisé ses meilleurs chronos de la saison.
En demi-finale surtout, Lemaitre a réussi son pari. Son chrono, 10 sec 00/100e avec 0,4 m/s de vent favorable, est d’ailleurs hautement symbolique. Si les conditions de vent avaient été les mêmes que celles observées à Albi en 2011 lors de son record de France (9’’92 avec +2,0 m/s, le maximum autorisé), il aurait très exactement couru en... 9’’92. Et peut-être encore plus vite, grâce au piment de la concurrence à si haut niveau.
« Aux entraînements, j’avais cette sensation de vitesse. Je devais faire des 100 m en allant vite mais de façon relâchée, je prenais mon temps pour faire chaque étape de ma course, sans forcer, c’était naturel et fluide. Et pourtant j’allais vite. Malheureusement, c’était un peu trop tard pour que ces sentations viennent en compétition. Mais on a maintenant tout une saison pour travailler ça », explique le grand blond.

« Un peu d’apaisement »
« Au final, sur cette finale du 100 m, tout le monde est à sa place. Bolt est au-dessus, Gatlin a bien joué le coup dans la première partie de course, et Nesta Carter, au vu de ses chronos ces derniers temps, ce n’est pas illogique. Je reste le meilleur Européen, on peut dire ça comme ça. Mais il n’y a pas de distinction pour le premier Européen de la finale », plaisante-t-il. La distinction, il aurait sans aucun doute été à la lutte pour l’obtenir sur le 200 m, derrière Bolt mais au coude-à-coude avec Warren Weir ou encore Wallace Spearmon. De quoi osciller entre satisfaction et frustration.
« Il y a un peu des deux, d’un côté je suis en finale, et puis il y a la déception de ne pas courir le 200 m. Mais il y a surtout un peu d’apaisement, même si je ne voulais pas que ça se termine comme ça. Maintenant, je suis moins focalisé sur l’athlé, j’ai bien fini ma saison, je suis un peu plus libéré de tout ça. » Aux oubliettes donc un hiver pourri, terminé par une blessure. Aux oubliettes aussi cette saison estivale qui ne démarrait pas.
L’an prochain, son duel avec Jimmy Vicaut, qui l’a battu pour la première fois sur 100 m aux championnats de France, reprendra sous de bons auspices.
« La concurrence de Jimmy, c’est toujours une bonne chose. Le fait que je sois derrière un autre sprinteur français m’a mis un coup derrière la tête. Ça a été à partir de ce moment où ça a été plus dur, jusqu’au meeting de Londres. Il fallait trouver un moyen pour repartir de l’avant. »
Avec cette place en finale, il est tout trouvé.
À l’arrêt en raison de la déchirure aux ischio-jambiers contractée pendant la finale, qui le prive de la fin des Mondiaux et stoppe sa saison, le sprinteur affichait pourtant un air apaisé mercredi à Moscou, car il a bien toutes les raisons de vouloir aller de l’avant.« Ce n’est pas une revanche, mais personnellement, ça me fait plaisir d’arriver en finale alors que...

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