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Liban - L’éclairage

Un dérapage sécuritaire au Liban toujours pas à l’ordre du jour

Les risques d’une explosion généralisée au Liban ou d’une importation dans ce pays du feu syrien demeurent assez minimes, et ce en dépit de la multiplication des incidents sur le terrain ces dernières semaines.
De sources sécuritaires, on affirme que non seulement les craintes d’un dérapage sont infondées, mais aussi que la situation au Liban reste sous contrôle et même sous contrôle strict.
Selon ces sources, les incidents qui se produisent dans certaines régions doivent être envisagés sous l’angle des messages à finalité politique, certaines parties n’hésitant pas à faire monter la tension sur le terrain pour tenter d’en recueillir politiquement le prix.
Mais cela n’a rien à voir avec les risques d’une explosion générale, souligne-t-on en se fondant sur les derniers propos tenus par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Ce dernier avait appelé les adversaires libanais du Hezb à guerroyer avec lui sur le territoire syrien, afin de garder le calme sur la scène libanaise.
Des sources diplomatiques estiment que ces déclarations sont un message du Hezbollah à l’Occident, aux termes duquel le parti chiite fait part de sa détermination à préserver la stabilité du pays.
D’autre part, une source financière relève qu’à la grande différence de ce qui s’était passé en 1975, à la veille du déclenchement de la guerre libanaise, il n’y a pas eu ces temps-ci d’entrée sur le marché libanais d’« argent politique » destiné à financer les éventuels protagonistes d’un conflit armé. Et cela signifie que contrairement aux années soixante-dix, il n’y a pas aujourd’hui de décision extérieure en vue d’une déstabilisation du Liban. D’ailleurs, la communauté internationale est tellement attachée à la stabilité qu’elle a même préféré celle-ci au respect des échéances constitutionnelles et à la tenue des élections législatives.
Partant de ces considérations, une source ministérielle estime que ce qui s’est passé dimanche ne constitue qu’une sorte de défoulement sur le terrain, certaines parties – comprendre le Hezbollah – se comportant en vainqueurs militaires.
Cela étant dit, les incidents de dimanche, en particulier les violences commises contre les manifestants du parti de l’Option libanaise, d’Ahmad el-Assaad, devant le siège de l’ambassade d’Iran à Beyrouth, et dans lesquelles un jeune responsable de cette formation a trouvé la mort, ont semble-t-il mécontenté la direction du Hezbollah, embarrassée de se retrouver au premier plan de cet affrontement interchiite. D’où l’empressement des dirigeants du parti de nier toute planification « centrale » de ces incidents et d’affirmer qu’il s’agissait d’une simple rixe au sein d’un groupe de jeunes. Aucune mention n’a en revanche été faite de la présence active sur les lieux des « chemises noires ».
Aux yeux des milieux du 14 Mars, ce qui s’est passé devant la chancellerie iranienne illustre une fois de plus la mentalité du rejet de l’opinion d’autrui et le rôle répressif des « chemises noires », exercé dans le cadre d’une impunité totale.
De fait, des sources ministérielles ont admis qu’aucune arrestation n’a été opérée parmi les assaillants. Ce qui amène à s’interroger sur l’inaction des forces de l’ordre à chaque fois que des manifestations se déroulent près des ambassades d’Iran et de Syrie. Ainsi que le soulignent les milieux du 14 Mars, manifester serait-il autorisé devant certaines ambassades et pas devant d’autres ?
Les risques d’une explosion généralisée au Liban ou d’une importation dans ce pays du feu syrien demeurent assez minimes, et ce en dépit de la multiplication des incidents sur le terrain ces dernières semaines.De sources sécuritaires, on affirme que non seulement les craintes d’un dérapage sont infondées, mais aussi que la situation au Liban reste sous contrôle et même sous...

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