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Économie - Quatre questions à...

« Le secteur bancaire libanais est sorti indemne de la crise chypriote »

Salim Sfeir, PDG de la Bank of Beirut

La stratégie de communication claire de la part de la Beirut Hellenic Bank nous a valu un clair satisfecit de la part de l’Autorité de supervision bancaire australienne, l’APRA – l’une des plus dures au monde, se félicite le PDG de la Bank of Beirut, Salim Sfeir.

Question - La deuxième plus grande banque de Chypre, Laiki, a officiellement été déclarée en faillite. Or nous nous souvenons qu’en 2011, la Bank of Beirut a acquis 92,5 % des parts de la Laiki Bank Ltd en Australie, rebaptisée par la suite la « Beirut Hellenic Bank ». Question : la faillite de la Laiki Bank a-t-elle eu des répercussions quelconques sur l’activité de la BoB ou de sa filiale australienne ?

Réponse - Bank of Beirut a acquis, fin février 2011, 92,5 % des parts de la Laiki Bank Australia Ltd qui, à cette date, était une banque saine et de grande qualité. Nous avons été entièrement en charge de la gestion de la banque depuis ce jour-là, et la nouvelle direction australo-libanaise de la banque a eu pour principale mission de conserver cette bonne gouvernance et cette qualité.
Bien qu’officiellement en faillite depuis le mois de mars de cette année, la Cyprus Popular Bank (auparavant connue sous le nom de Marfin Laiki Bank) avait déjà fait les choux gras de la presse avec un prix de l’action baissant de plus de 90 % en deux ans. Ceci n’a eu aucun effet, bien au contraire, sur la Beirut Hellenic Bank. Les clients, satisfaits de la qualité des services offerts et de la gestion professionnelle de la banque, sont tous restés. Certains ont même augmenté leur volume d’affaires avec la banque ou nous ont introduits à de nouvelles relations. D’autres ont rapatrié en Australie des fonds placés dans certains pays européens. Ce succès a en partie été dû à la stratégie de communication claire de la part de la Beirut Hellenic Bank, ce qui a par ailleurs induit l’autorité de supervision bancaire australienne, l’APRA, l’une des plus dures au monde, à nous exprimer un clair satisfecit.

Pensez-vous que la crise chypriote, en tout cas, a eu des répercussions – négatives ou positives – sur le secteur bancaire libanais ?
Le secteur bancaire libanais est sorti indemne de la crise chypriote. Les banques libanaises ne détiennent pas de titres souverains sur le pays et n’ont pas d’engagements majeurs sur les deux grandes banques. De plus, à quelques exceptions près, les clients des succursales chypriotes des banques libanaises sont majoritairement libanais vu que l’objectif de cette présence était de faciliter les affaires « offshore » de nos clients. De ce fait, les instructions de la Banque centrale de Chypre ont exclu de geler ou de prélever une part des dépôts des banques libanaises.

Qu’en est-il des récents scandales de blanchiment d’argent, supposément effectués par des bureaux de change libanais ? Ont-ils affecté, selon vous, les banques libanaises ?
Il faut séparer ici le secteur bancaire des autres établissements financiers tels que les bureaux de change ou de courtage. La bonne gouvernance des banques libanaises et le respect des lois et des législations internationales en vigueur ont porté leurs fruits et ont convaincu les instances internationales responsables de la lutte contre le blanchiment d’argent. D’ailleurs, les responsables américains rencontrés récemment ont exprimé leur satisfaction vis-à-vis des efforts entrepris par les banques libanaises en ce sens.

Au vu de la conjoncture, quels sont vos pronostics pour l’année 2013 sur le plan du secteur bancaire ?
Je pense que l’année 2013 sera une année moins juteuse pour le secteur bancaire libanais. Les problèmes politiques non résolus tant sur la scène locale que sur la scène régionale vont peser de tout leur poids sur la croissance, et ceci va sans aucun doute se refléter sur la performance bancaire. Pour les banques, l’expansion des profits va provenir cette année de l’amélioration de la productivité ainsi que du développement des activités parabancaires et internationales. La Bank of Beirut a déjà parcouru un long chemin en ce sens. Nous sommes actuellement présents dans 9 pays s’étendant sur 4 continents. Nous sommes le leader sur le plan du financement du commerce international, avec une part de marché dépassant les 30 %. Nos activités parabancaires, telles que le courtage d’assurances, l’assurance-vie et Western Union, promettent des résultats croissant exponentiellement. Et, finalement, nos investissements dans la technologie nous ont permis d’être à la pointe du domaine des services en ligne, notamment pour les entreprises à qui nous proposons un produit inégalé sur le marché.

 

 

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