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Lifestyle - Société

La K-pop et « Gangnam Style » stimulent les cours de coréen en France

La vague qui a popularisé le coréen à travers les soap opéras et la K-pop, avant d’exploser avec le tube planétaire Gangnam Style, a suscité en France un engouement pour l’apprentissage de cette langue rare d’Extrême-Orient. Un engouement que l’Université de La Rochelle, une des rares à l’enseigner, a bien du mal à satisfaire. « Il y a quatre ans, nous avions des promotions d’un maximum de 25-30 élèves, et à la rentrée 2011, nous en comptions 90 », souligne Évelyne Chérel-Riquier, professeure de coréen à l’Université de La Rochelle, une des trois en France à proposer un cursus complet dans cette langue avec l’Inalco et Paris VII.
Frédéric Cathala, directeur du département langues étrangères appliquées (LEA) de l’université rochelaise, lie ce triplement des effectifs de première année d’anglais-coréen au succès, en 2011 à Paris, de deux concerts de « boys » et « girls band » coréennes. Les billets de SM Town s’étaient en effet vendus en moins de quinze minutes. La nouvelle vidéo du Sud-Coréen Psy, Gentleman, a déjà été consultée 200 millions de fois sur YouTube en seulement neuf jours, alors que Gangnam Style a été vu plus de 1,5 milliard de fois. « La K-pop n’est qu’un élément de la culture de masse coréenne qui se diffuse à travers le monde, il y a aussi les “dramas” (feuilletons romantiques sud-coréens) et les films », tient à souligner Mme Chérel-Riquier.
Pour l’enseignante, l’engouement pour cette langue est l’une des conséquences de la « vague coréenne » ou « hallyu », une politique de promotion culturelle, encouragée par le pays du matin calme depuis le début des années 2000. Après avoir touché l’Asie, elle est arrivée en Europe et aux États-Unis en 2011. Les passionnés de culture coréenne sont tellement motivés par le cursus d’anglais-coréen – au cours duquel sont dispensés aussi des cours d’économie et de droit – que certains vont jusqu’à... envisager d’échouer au bac pour le repasser dans un lycée de la région. Une fois franchi le cap de la sélection, le fait d’avoir passé des heures à écouter de la K-pop ou à regarder des dramas sur Internet permet à « environ 30 % des étudiants d’avoir une oreille familiarisée au coréen » quand ils arrivent, admet Mme Chérel-Riquier, qui estime que cela facilite « l’apprentissage au niveau de l’écoute et de la prononciation ».
Mais au fil des années, les étudiants découvrent d’autres facettes de la culture coréenne qui leur étaient inconnues, qui les déçoivent parfois. « La réalité de la culture coréenne est très différente du produit d’exportation qu’est la K-pop », conçue pour plaire aux Occidentaux. « Ce sont deux univers différents », et les étudiants, qui constituent la majorité de la filière, s’en rendent souvent compte lors des six mois passés en Corée du Sud dans le cadre de leurs études.

(Source : AFP)
La vague qui a popularisé le coréen à travers les soap opéras et la K-pop, avant d’exploser avec le tube planétaire Gangnam Style, a suscité en France un engouement pour l’apprentissage de cette langue rare d’Extrême-Orient. Un engouement que l’Université de La Rochelle, une des rares à l’enseigner, a bien du mal à satisfaire. « Il y a quatre ans, nous avions des...

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