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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

L’Autorité palestinienne incapable de payer ses fonctionnaires

Abbas reste « absolument » un partenaire pour la paix, affirme Peres
L'Autorité palestinienne a annoncé hier ne pas pouvoir verser les traitements de ses 150 000 fonctionnaires pour la première fois depuis 2007 en raison de la décision d'Israël de suspendre les transferts de fonds collectés en son nom. Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a déclaré que la décision israélienne, motivée par des craintes sur le tout récent accord de réconciliation entre le Fateh et le Hamas, plaçait l'Autorité palestinienne dans une situation financière « très difficile ».
Vendredi, la Commission européenne avait annoncé le versement d'une aide supplémentaire de 85 millions d'euros en 2011, dont 45 millions réservés pour le paiement du personnel-clé de l'Autorité palestinienne. Mais on ignore quand ces fonds arriveront effectivement à destination. L'Autorité palestinienne, qui dépend pour une bonne partie de la générosité des bailleurs de fonds internationaux comme les États-Unis et l'Union européenne pour boucler ses fins de mois, a demandé l'aide de la communauté internationale pour faire revenir l'État hébreu sur sa décision.
Selon Salam Fayyad, il n'y a eu aucun contact avec le ministère israélien des Finances depuis l'annulation de la réunion mensuelle de coordination sur les transferts de fonds. Ces derniers - qui représentent 70 % des recettes de l'Autorité palestinienne - proviennent essentiellement des recettes tirées des biens importés, via Israël, par les territoires sous le contrôle de l'Autorité palestinienne.
La semaine dernière, le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas ont signé au Caire un accord de réconciliation conclu sous l'égide de l'Égypte, mais très mal perçu par Israël. Dès l'annonce surprise de cet accord le 27 avril, Netanyahu avait jugé incompatibles « la paix avec Israël et avec le Hamas », faisant valoir que « le Hamas s'efforce de détruire l'État d'Israël et le dit ouvertement ».
Hier, le président israélien Shimon Peres a toutefois affirmé que le président Abbas reste « absolument » un partenaire pour la paix, malgré l'accord interpalestinien. « J'ai critiqué Abbas (à propos de cet accord), mais cela ne me libère pas de la nécessité de parler avec lui. Je n'ai pas l'intention de tourner le dos au camp de la paix palestinien, même si je le critique », a déclaré M. Peres dans une interview publiée par le quotidien anglophone Jerusalem Post à la veille du 63e anniversaire de l'État d'Israël.
Dans une interview accordée dimanche à l'agence Reuters, le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a déclaré qu'il ne sera possible de répondre à la question de la reconnaissance d'Israël qu'après la création d'un État palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Il a également exhorté les États-Unis et l'Union européenne à soutenir l'accord de réconciliation, estimant qu'il reflète la volonté du peuple palestinien.
(Source : agences)
L'Autorité palestinienne a annoncé hier ne pas pouvoir verser les traitements de ses 150 000 fonctionnaires pour la première fois depuis 2007 en raison de la décision d'Israël de suspendre les transferts de fonds collectés en son nom. Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a déclaré que la décision israélienne, motivée par des craintes sur le tout récent accord de...
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