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Sport - Auto

Les 24 Heures du Mans, laboratoire technologique énergétique

Placée deux semaines avant la 80e édition des 24 Heures du Mans, la répétition générale a vu un franc succès de la part des voitures hybrides. Jean-Francois Monier/AFP

Les 24 Heures du Mans pourraient pour la première fois être remportées les 16 et 17 juin par une voiture hybride, signe de la volonté de leur organisateur, qui a cette année réservé un stand à projet technologique alternatif, de promouvoir l’efficience énergétique.
Dimanche, quatre des cinq meilleurs temps de la journée test, véritable répétition générale de la mythique épreuve d’endurance, ont été réalisés par des voitures hybrides.
Les Audi R18 e-tron quattro hybride-diesel ont en effet devancé les Toyota TSO30 hybride-essence (4e et 5e), de retour à la compétition mais plus expérimentées dans ce domaine que le tenant du titre allemand.
Les protos des deux constructeurs, qui ont opté pour des choix techniques très différents, sont cependant bien moins avant-gardistes que l’atypique DeltaWing-Nissan, bénéficiaire du 56e stand, alloué pour la première fois par l’Automobile Club de l’Ouest (ACO) à un projet technologique alternatif.
« Notre idée est d’obtenir un niveau de performance équivalent avec deux fois moins de poids, de puissance, d’essence et de résistance à l’air », explique Ben Bowlby, concepteur de cette voiture réalisée hors règlement et qui concourt donc hors classement.
Pour atteindre ce but, il a concocté une « fusée roulante », puisque les pneus avant de la voiture, développés sur mesure par Michelin, sont enfermés dans un nez de seulement 60 cm de large !

L’énergie de demain
« Nous avons pris un gros risque en nous impliquant dans ce projet, mais, techniquement, il nous apporte aussi », affirme Darren Cox, directeur marketing Europe de Nissan. « Avec son moteur 1,6 l DIG-T, nous pouvons approfondir nos connaissances dans les petits moteurs turbo », dit-il.
« Bien sûr, nous ne produirons pas demain une voiture de route qui lui ressemble, mais, en revanche, nous sommes tous à la recherche de la nouvelle astuce qui fera baisser le poids des voitures et qui améliorera leur aérodynamique. Elle se trouve peut-être sur cette auto », ajoute-t-il.
Si Nissan peut se vanter d’avoir réalisé un superbe coup médiatique pour un « petit » budget engagé, dixit Cox, la voiture qui occupera le prochain 56e stand sera d’un intérêt technique encore plus élevé.
Pour 2013, il a en effet été alloué à la GreenGT H2, une voiture électrique suisse alimentée par une pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène !
L’équipe, qui travaille sur le projet depuis cinq ans, entend bien contourner l’un des problèmes principaux des véhicules électriques : le stockage de l’énergie. Au lieu d’emporter de lourdes batteries, la GreenGT H2 générera ainsi sa propre électricité grâce à des bonbonnes d’hydrogène « vert ».
« Cette voiture représente exactement ce à quoi peut rêver l’ACO, déclare Pierre Fillon, élu jeudi à la tête de l’organisation des 24 Heures du Mans. Elle annonce probablement l’énergie de demain. »
Par rapport à la formule 1 et au rallye, l’endurance semble bien avoir quelques longueurs d’avance sur le terrain de l’efficience énergétique.

(Source : AFP)
Les 24 Heures du Mans pourraient pour la première fois être remportées les 16 et 17 juin par une voiture hybride, signe de la volonté de leur organisateur, qui a cette année réservé un stand à projet technologique alternatif, de promouvoir l’efficience énergétique.Dimanche, quatre des cinq meilleurs temps de la journée test, véritable répétition générale de la mythique épreuve...

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