Outre le Shahab 3, l’exercice mettra en œuvre une demi-douzaine de types de missiles balistiques iraniens différents, de 200 à 750 km de portée, a précisé la même source. Il doit permettre de vérifier la précision et l’efficacité des tirs de ces missiles, seul armement de l’Iran capable de frapper des objectifs hors de ses frontières en l’absence d’une aviation moderne ou d’une marine de haute mer assez puissante. Les responsables iraniens n’ont pas précisé la nationalité de la base dont la réplique allait servir de cible aux exercices, mais ils ont régulièrement menacé, ces dernières années, de frapper non seulement Israël mais également les bases américaines dans le Golfe et au Moyen-Orient si l’Iran était attaqué.
Ces nouvelles manœuvres « visent à envoyer un message aux nations aventureuses » qui seraient tentées d’attaquer l’Iran, a expliqué dimanche le général Amir Ali Hajizadeh, commandant des forces missilières iraniennes. Il a dans la foulée rappelé que « les bases américaines (au Moyen-Orient) sont à portée des missiles » iraniens, et estimé que les États-Unis s’efforçaient, pour cette raison, de dissuader Israël d’attaquer l’Iran. Mais si malgré tout l’État hébreu décidait une frappe militaire, « il nous donnerait un prétexte pour le rayer de la surface de la terre ».
Israël et les États-Unis avaient de fait évoqué à plusieurs reprises ces derniers mois l’éventualité de frappes contre les sites nucléaires iraniens en cas d’échec des efforts diplomatiques des grandes puissances pour convaincre Téhéran de réduire son programme nucléaire controversé.
Cette démonstration de force iranienne intervient alors qu’une nouvelle réunion, au niveau des experts, est prévue aujourd’hui à Istanbul entre l’Iran et le groupe des 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) pour essayer de faire avancer le dossier.
(Source : AFP)
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